01-09-2008
La population de Luofu, une localité située au Sud du Territoire de Lubero, non loin de l’épicentre de la rébellion du CNDP de Nkunda, est en colère à la suite de 11 cas de violence sexuelle faite à 11 femmes différentes en l’espace de 48 heures.
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D’après les victimes, leurs violeurs seraient des soldats des Fardc de la 11 ième et 15ieme brigades intégrées. Comme dans plusieurs coins du Nord-Kivu, les rebelles de Nkunda se font passer pour des Fardc et portent des uniformes militaires des Fardc ; et comme tous les commandants militaires des Fardc dans la région de Luofu, sont des tutsis fidèles à Nkunda, la population de Luofu n’a pas hésité à mettre la responsabilité de 11 cas de violence sexuelle faite aux femmes de Luofu le mercredi et le jeudi de la semaine écoulée sur le compte des rebelles du CNDP de Nkunda. Plusieurs Fardc, les rebelles du CNDP, et les FDLR opérant au Nord-Kivu sont des oiseaux de même plumage. Il est en effet drôle que seulement les Fardc en poste au Nord-Kivu et au Sud-Kivu violent sauvagement les femmes. Les tracasseries des Fardc sont connues de tous mais ne comportent pas les mutilations sexuelles des organes génitaux des femmes !
La thèse de la collision entre Fardc, Nkunda et FDLR au Nord-Kivu s’est encore révélée vraie la semaine écoulée. Apres l’annonce du cantonnement des FDLR par le gouvernement congolais, des FDLR qui ont toujours été l’alibi de Nkunda et du Rwanda pour attaquer la R.D. Congo, Nkunda a attaqué les positions des Fardc pour empêcher les opérations de cantonnement. En d’autres termes, Nkunda ne veut pas du cantonnement des FDLR. Au contraire, il en veut aux congolais qu’il envoi mourir dans les camps des déplacés.
Un autre fait surprenant est que malgré l’annonce des attaques de Nkunda contre les Fardc, les Fardc n’avaient pas consolidé leurs positions pour se préparer à l’attaque annoncée. Les rebelles de Nkunda avaient ainsi conquit tous les villages qui étaient sous le contrôle des Fardc, y extirpant les cibles gênant, avant de se laisser chasser par les Fardc et la Monuc. Cela semble être la stratégie d’occupation progressive du Nord-Kivu. Les Fardc laissent Nkunda s’occuper de la sale besogne de chasser les populations de leurs villages avant de les reprendre quelques heures plus tard, avec la différence que ces villages sont vidés de leurs habitants qui ne font que s’ajouter aux deux millions de déplacés de guerre au Nord-Kivu. La question du retour des déplacés chez eux n’est jamais à l’ordre du jour des autorités congolaises et leur sort inquiète les congolais.
Le fait que Nkunda attaque les Fardc pour empêcher le cantonnement des FDLR fait passer les FDLR comme une branche armée de la rébellion de Nkunda et dont le rôle est de jouer à la diversion ou au détournement de l’attention sur le Rwanda, principal soutien à Nkunda. La diversion de la semaine est venue de Kinshasa. Pendant que les congolais s’attendaient à une réaction musclée de Kinshasa face aux attaques de plusieurs villages de Rutshuru par les rebelles de Nkunda, le gouvernement congolais s’est façonné une voie de sortie en annonçant la fermeture de la frontière congolaise avec l’Ouganda et en annoncant que celtte fermeture allait asséner un coup dur à Nkunda. S’il est vrai que les postes frontaliers fermés alimentaient la rébellion de Nkunda, leur fermeture ne veut rien dire car le territoire de Rutshuru est frontalier et au Rwanda et à l’Ouganda. Fermer la frontière de la R.D. Congo avec l’Ouganda, c’est comme fermer une porte et laisser grande ouverte une autre. Autrement dit, la fermeture de la frontière avec l’Ouganda ne peut avoir d’impact que si celle avec le Rwanda est aussi fermée.
Ensuite, même si les frontières avec l’Ouganda et le Rwanda étaient toutes les deux fermées, la question des commandants militaires qui surveilleraient ces frontières fermées reste sans réponse. Il suffit de voir les noms des commandants militaires qui ont en charge les opérations militaires dans le territoire de Rutshuru, et ailleurs au Nord-Kivu pour se rendre compte que Kinshasa ne joue pas franc jeu avec le peuple congolais dans la résolution de la crise du Nord-Kivu. La nomination des commandants pro-Nkunda partout au Nord-Kivu démontre que Kinshasa feint de se battre contre Nkunda, et qu’en réalité il laisse faire Nkunda, lui donnant une grande marge d'action.
Ce qui se passe aujourd’hui au sud du territoire de Lubero est un avertissement que le CNDP de Nkunda est à la porte de Lubero et que ni Kinshasa ni la Monuc ne font rien pour empêcher cette progression de la mort. Les Beniluberois doivent se préparer à toute éventualité !
Rigobert Kanduki Goma Beni-Lubero Online
La violence contre les femmes, un obstacle à la lutte contre le sida
Cet article peut être reproduit et publié gratuitement.
Veuillez en indiquer l’auteur et la source : “ ONU - Afrique Renouveau, www.un.org/AR ”
En Zambie, des militantes combattent un "lien fatal"
Par Reginald Tomba, de Lusaka pour Afrique Renouveau, un magazine de l’Organisation des Nations Unies
Maria est séropositive, elle est atteinte du VIH, le virus qui cause le sida. Aujourd'hui, les médicaments antirétroviraux sont plus largement disponibles et devraient contribuer à améliorer son état de santé et à prolonger sa vie. Mais la poursuite de sa thérapie est menacée, car elle craint que son mari découvre qu'elle est séropositive et qu'il se livre à des violences verbales ou même qu'il demande le divorce. Maria explique donc qu'elle doit dissimuler les médicaments antirétroviraux et qu'elle ne les prend que quand son mari est absent. Comme elle cache soigneusement ses comprimés, il lui arrive d’oublier de les prendre.Selon le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA), il y a dans le monde 33,2 millions de personnes qui vivent avec le VIH, dont 15,4 millions de femmes. En Afrique, les femmes constituent entre 59 et 61 % du nombre total d'adultes séropositifs. La violence que subissent les femmes est un des facteurs qui les rendent plus vulnérables à l'infection, cette violence est aussi un obstacle aux traitements.L'histoire de Maria est un des nombreux cas documentés par Human Rights Watch (HRW) dans deux des neuf provinces de Zambie. L’ONG, dont le siège est à New York, avertit que si la violence contre les femmes n'est pas combattue, le vaste programme lancé par le gouvernement pour distribuer gratuitement des antirétroviraux par l'intermédiaire du système de santé public ira à l'échec. Ng’andu Magande, Ministre des finances et de la planification, rapporte que fin 2007 137 000 personnes bénéficiaient d'une thérapie antirétrovirale contre seulement 75 000 en 2006.“Si le Gouvernement zambien n'introduit pas de réformes dans le domaine juridique et dans le système de santé et ne supprime pas les obstacles au traitement du VIH auxquels font face les femmes, la violence contre les femmes continuera à dévaster la vie d'innombrables Zambiennes qui ont un besoin urgent d'un traitement antirétroviral, et multipliera le nombre de malades et de décès qui pourraient être évités,” écrit Nada Ali, l'auteur du rapport de HRW.
Une atteinte aux droits humains
Selon le Fonds de développement des Nations Unies pour la femme (UNIFEM), “la violence contre les femmes est une des violations des droits humains les plus répandues.” En novembre 2007, UNIFEM a lancé une campagne baptisée “Dites Non à la violence contre les femmes”.En Afrique australe, les militantes de la cause des femmes soulignent aujourd'hui que la violence contre les femmes contribue à d'autres fléaux comme la pandémie du sida. Tiseke Kasambala, une militante des droits de la femme du Malawi, affirme qu'il existe un “lien fatal” entre les atteintes aux droits de la femme et la propagation du VIH/sida.La section zambienne de l'organisation “Les Femmes et la Loi en Afrique australe” (Women and the Law in Southern Africa, WLSA), un groupe de recherche et de défense des droits de la femme, explique qu'à moins que cette violence soit combattue, la lutte contre le VIH/sida se révélera encore plus difficile que prévue. “La violence contre les femmes a eu un effet négatif sur le traitement du VIH/sida et c'est une chose inquiétante,” déclare Mme Matrine Chuulu, la coordinatrice nationale de l'organisation.Les ONG sont à la pointe du combat contre cette violence et font campagne auprès des gouvernements afin qu'ils renforcent les lois qui la sanctionnent et en fournissant divers services aux femmes qui en sont victime. La section zambienne de l'Association des jeunes femmes chrétiennes (Young Women’s Christian Association, YWCA), soutenue financièrement par l'Union européenne, dirige un centre d'urgence pour les femmes battues et fournit des services de psychothérapie et de conseil juridique. Selon les données recueillies par cette organisation, sur les 874 cas de violence contre les femmes enregistrés depuis 2006, près de la moitié (427) concernaient des femmes séropositives.
Renforcer la législation
La Zambie est actuellement dépourvue de législation criminelle réprimant la violence sexospécifique, mais le gouvernement s'oriente dans cette direction. Il a amendé le code pénal en 2005 afin de réprimer les attentats à la pudeur, le harcèlement sexuel et le trafic de femmes et d'enfants. En dépit de ces efforts de renforcement de la législation, “le fléau de la violence contre les femmes continue à sévir dans nos foyers et nos communautés,” note le Président Levy Mwanawasa. Dans un discours sur l'état de la nation prononcé début janvier devant le parlement, le Président Mwanawasa a déclaré que le gouvernement présenterait bientôt devant la législature “un projet de loi traitant particulièrement de la violence sexospécifique.” Il a ajouté que le gouvernement accélérerait également les efforts destinés à incorporer les objectifs de la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes (CEDEF) dans la législation nationale. Il est temps de “faire passer l'ordre du jour des discours à l'action,” déclare l'envoyée spéciale du Secrétaire général de l'ONU pour le VIH/sida en Afrique, Elizabeth Mataka. Il est particulièrement important de faire prendre conscience aux gens de la nécessité de combattre la violence contre les femmes. Elle ajoute que l'action de la police et la loi ne suffiront pas par elles-mêmes à résoudre ce problème. Il est aussi vital de mobiliser la société et “d'entraîner la communauté dans le mouvement.”Cet article peut être reproduit et publié gratuitement.
Veuillez en indiquer l’auteur et la source : “ ONU - Afrique Renouveau, www.un.org/AR ”
Le niveau d'instruction de la femme a un impact sur la mortalité infantile
Le niveau de l'instruction de la femme exerce une influence considérable en ce qui concerne la mortalité infantile et infanto juvénile, ainsi que la fécondité, ont révélé les résultats de l'enquête démographique et de santé (EDS) Congo 2007 publiés dernièrement au cours d'un séminaire organisé à cet effet, par le comité permanent de l'EDS Congo 2007. Le taux de mortalité infantile et infanto- juvénile varie selon le niveau d'instruction de la femme indique l'enquête qui fixe le taux à 209 % pour une mère qui n'a pas d'instruction, contre 84% pour une mère ayant atteint un niveau d'instruction supérieur. Il en est de même pour la fécondité. Selon la même enquête, 2,6 % d'enfants ont été enregistré chez les femmes ayant atteint un niveau d'instruction supérieur contre 7,1 % d'enfants par femme, chez celles sans niveau d'instruction, ou avec un niveau primaire. L'EDS Congo 2007 a prouvé également l'influence de niveau d'instruction sur les soins prénatals et accouchement ainsi que sur la couverture vaccinale.
Kinshasa, 5/09/2008 (ACP/MCN, via mediacongo.net)
Près de deux-tiers des Congolaises ont subi des violences physiques à un moment de leur vie
Près de deux-tiers des femmes congolaises, soit 64% ont déclaré avoir subi des violences physiques à un moment quelconque de leur vie depuis l'âge de 15 ans, selon l'Enquête démographique et de santé (EDS)/RDC 2007. Selon l'enquête, près de la moitié des femmes (49%) ont subi des actes de violence entre 2006 et 2007.
Cette proportion, a révélé l'EDS, est plus élevée chez les femmes en union que chez les femmes célibataires soit 59% contre 30%. L'enquête a également révélé que les femmes dont le mari est souvent ivre courent plus le risque de subir des actes de violence physique ou émotionnelle que celles qui ont un mari qui ne boit pas (82% contre 58%). La majorité de ces femmes, a précisé enfin la source, ont subi des actes de violence alors qu'elles étaient enceintes.
Kinshasa, 4/09/2008 (ACP/MCN, via mediacongo.net)
Manifestations de colère pour la paix
Kinshasa, 04/09/2008 / Société
Objectif de la manifestation : exiger aux casques bleus de la Monuc de contraindre le CNDP de mettre fin aux troubles dans la région.
Selon les mêmes sources, les manifestants ont mis le feu depuis 4 heures du matin sur une auto blindée des casques bleus de la Monuc.
La société civile du territoire de Rushuru dit tenter de calmer la situation. Muhima Lumoho, président de cette structure, affirme que son organisation n’y est pas encore parvenue jusqu’à 10 heures locales.
Selon lui, les manifestants réclament le retour au calme à Rutshuru et exigent aux Casques bleus de la Monuc de contraindre les éléments de CNDP à mettre fin à l’insécurité dans ce territoire.
(GM/Yes) Radiookapi.net
La ministre Lukiana et Mme Bashizi propulsent l’Asbl “ Caravane pour la paix et la solidarité ” en soutien à la lutte contre les violences faites à la femme
Kinshasa, 25/08/2008 / Société
Un nouveau créneau dans la lutte contre les violences faites à la femme : l’Asbl Caravane pour la paix et la solidarité initiée par la Congolaise de la diaspora en Belgique Béatrice Bashizi avec le parrainage de la ministre Marie-Ange Lukiana conviant les bonnes volontés à s’impliquer dans ledit programme.
L’Asbl “ Caravane pour la paix et la solidarité” est désormais opérationnelle depuis vendredi en RDC après son émergence en Belgique. La conférence de presse qui a consacré la sortie officielle de cette structure a servi d’occasion pour démontrer les missions assignées à l’Asbl dont la principale reste la lutte contre les Violences faites à la femme.
Présidée au niveau international par Mme Béatrice Bashizi, la caravane est animée à Kinshasa (RDC) par la ministre de l’Emploi, du Travail et de la Prévoyance sociale, Marie Ange Lukiana Mufwankolo.
Cette dernière a, dans son mot d’introduction, souligné que la caravane pour la paix et la solidarité est une Asbl qui passe pour une des réponses apportées aux problèmes de violence absurde, d’intolérance, d’instrumentalisation et d’exclusion dont les femmes sont victimes en RDC.
Pour elle, ces problèmes sont à la base des déplacements massifs et systématiques ainsi que des traumatismes à travers le pays. Cette fracture sociale générée par des systèmes violents de conquête de pouvoir de la dictature et des armées et par des pillages sauvages des richesses naturelles, a souligné Marie-Ange Lukiana, se traduit par une grande désolation et un profond traumatisme dans le chef des femmes victimes et des populations en général.
Parlant de l’historique, la conférencière du jour, Béatrice Bashizi, présidente internationale et présidente de la caravane en Belgique a fait savoir que l’idée de créer cette Asbl “ Caravane pour la paix et la solidarité ” est venue de Marie Ange-Lukiana. Nous avons partagé cette idée pour enfin décider de la mise en pratique en vue de sensibiliser le monde entier à se lever contre toutes les violences que subissaient et continuent à subir la femme surtout à l’Est de la RDC. En Europe, l’Asbl a vite pris forme au point quelle a obtenu sa personnalité juridique en avril 2007 en Belgique”, a indiqué Béatrice Bashizi, de la diaspora belge.
Poursuivant ses réponses à la presse, elle a déclaré que l’esprit qui anime les femmes de la caravane est celui d’une chaîne de solidarité intercontinentale et intergénérationnelle pour défendre ensemble les principes de non-violence.
De manière générale, a souligné la présidente internationale, la caravane contribue à lutter efficacement contre toute forme de violence faite à l’endroit de la femme et des personnes vulnérables.
Quant aux objectifs spécifiques, Béatrice Bashizi a évoqué la promotion de la paix et de la tolérance, la réduction de la pauvreté et la création des synergies de prévention et d’autoprotection.
Au nombre des stratégies et d’actions de l’Asbl, la conférencière a souligné d’organiser des campagnes de sensibilisation pour dénoncer toutes formes de violence faite à la femme, de véhiculer des messages de paix et de solidarité à travers la RDC, etc.
(DN/Th/Yes) Dorian Kisimba/Forum des As
samedi 6 septembre 2008
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