Les ministres chargés des Affaires féminines des pays de la région des Grands Lacs ont décidé de créer et de soutenir, en collaboration avec l'UNESCO, un centre international de recherche et de documentation sur les femmes qui sera basé à Kinshasa et déploiera son action dans les pays de cette région. Cette décision ressort de la conférence internationale des pays de la région organisée du 24 au 25 juillet 2008 à l'hôtel Memling de Kinshasa par le ministère congolais (République Démocratique du Congo) du Genre, de la famille et de l'enfant en partenariat avec l'UNESCO, la BAD et l'UNFPA.
Elles ont également recommandé d'établir, à travers ce centre, des partenariats avec des institutions de recherche, des réseaux de la région et du continent africain, des réseaux de femmes parlementaires, ministres et universitaires, les ONG des femmes ainsi qu'avec des agences de l'ONU et des organisations internationales qui promeuvent le respect des droits humains de la femme et l'égalité des genres.
Ces femmes ministres ont résolu de contribuer, à travers la mise en place du centre et de ses institutions et centres associés, à soutenir la collaboration intellectuelle entre pays, l'harmonisation des politiques sur les droits des femmes et l'égalité entre les genres dans la région des Grands Lacs ainsi que de soutenir le développement des capacités humaines et institutionnelles qui promeuvent la mise en œuvre efficace d'instruments légaux et d'engagements politiques en faveur des droits de la femme et l'égalité des genres dans la région des Grands Lacs. Elles ont enfin décidé d'établir un forum des ministres en charge des questions du Genre qui se réunira tous les ans afin de discuter de l'harmonisation de politiques et de programmes en faveur des droits de la femme et l'égalité des genres dans la région des Grands Lacs, de servir également de guide/support politique à l'organe directeur du centre, de décerner, en outre, des prix d'excellence pour reconnaître et promouvoir la participation politique des femmes aux instances de prise de décision dans la région des Grands Lacs.
Pour sa part, M. Denis Kalume, ministre d'Etat en charge de l'Intérieur, de la décentralisation et de la sécurité qui a clôturé les travaux, a salué les résolutions issues de ces assises tout en déclarant que cela démontre à suffisance que les ministres et les délégations des experts venus de l'UNESCO et de l'ensemble des pays des Grands Lacs se sont concertés valablement sur la création du centre international de recherche et de documentation sur le genre et la promotion de la femme pour les pays des Grands Lacs.
Il a également fait savoir que le gouvernement de la République Démocratique du Congo assure tout son soutien au centre international, car les droits de la femme sont aussi des droits humains, avant d'indiquer que le gouvernement pourra mettre à la disposition du centre plusieurs hectares de terres dans la périphérie de Kinshasa et que la décision d'implanter ce centre arrive à point nommé pour que des stratégies en faveur de la promotion de la femme et de l'équité du genre soient effectives. La ministre du Genre, de la famille et de l'enfant, Philomène Omatuku, leur a assuré du soutien continu de son ministère pour œuvrer à une opérationnalisation effective des résolutions dans les meilleurs délais. Elle a enfin procédé à la remise des cadeaux à ses pairs ministres.
Kinshasa, 28/07/2008 (ACP, via mediacongo.net)
« Contribuer efficacement à l'élaboration d'un Plan d'Action National sur la résolution 1325 »
C'est l’objectif poursuivi à travers la formation des acteurs de la société civile et des délégués du ministère Genre, femme et enfant venus des 11 provinces du pays. La résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies étudie l'impact de la guerre et des conflits sur les femmes, ainsi que les initiatives et contributions féminines à la résolution des conflits et à l'édification d'une paix durable.Cette formation de 3 jours a débuté samedi. Elle est organisée par le ministère du Genre, avec l’appui du bureau genre de la Monuc, au Centre Catholique Nganda. Selon la représentante du ministre du Genre, femmes et enfants, les acteurs formés devront former à leur tour les membres de la société civile et du gouvernement dans chaque province. Marie Claire Yandju précise que cette formation porte sur la prise en compte de la condition de la femme dans l'élaboration des programmes de développement.
Kinshasa, 28/06/2008 (OKAPI, via mediacongo.net)
Les femmes politiques et de la Société civile autour de la plate-forme " Cause commune "
Les femmes politiques et des associations de la Société civile se sont engagées à renforcer la synergie autour de la plate-forme " Cause commune " en vue de changer leur situation dans la sphère de prise de décisions d'ici 2011, à l'issue de l'atelier sur le thème " leadership, négociation et communication politique " tenu du 28 au 31 juillet 2008 au Centre Béthanie dans la commune de la Gombe à Kinshasa.
Les participantes à ces assises, organisée par " Cause commune " avec l'appui de l'UNIFEM, ont pris l'option de consolider la dynamique des résolutions de cet atelier par la création des relais de communication et d'harmonisation entre associations, réseaux et plates-formes. Elles se sont également engagées à élaborer un plan d'éducation civique et citoyenne ainsi que la cartographie des différentes interventions en vue de renforcer le pouvoir de la femme dans les domaines de la vie nationale et de la reconstruction.
La coordonnatrice nationale de " Cause commune ", Marie-Madeleine Kalala, qui a clôturé l'atelier, s'est félicitée de la qualité des travaux qui ont permis d'explorer de nouvelles pistes de solution pour faire face aux échéances électorales futures. Elle a, en outre, lancé un appel aux participantes à être vigilantes pour ne pas tomber dans le piège de la distraction et de l'opportunisme. Mme Kalala a, enfin, remercié l'UNIFEM de son appui, le ministère du Plan pour avoir délégué un responsable à ces assises, ainsi que les experts Siteke et Buhendua de la qualité de l'animation de celles-ci.
Kinshasa, 5/08/2008 (ACP, via mediacongo.net)
Bas-Congo : Les femmes s'organisent pour les élections urbaines, municipales et locales
Les élections démocratiques, libres et transparentes organisées dernièrement en RDCongo auraient dû en principe voir les femmes occuper enfin la place qui leur revient désormais dans le concert des nouvelles institutions nationales et provinciales issues des urnes. Avec la promulgation de la nouvelle constitution, l'on peut honnêtement penser que tout a été fait pour qu'il en soit ainsi. Mais hélas, sur papier seulement, car, sur le terrain, aucun parti politique n'a respecté la règle constitutionnelle de la parité qui aurait dû fonctionner en amont avant d'en escompter des résultats en aval. Ce qui, néanmoins, n'a pas empêché quelques femmes courageuses de se porter candidates à la députation nationale ou provinciale voire de briguer la Présidence de la République ! Au niveau de l'élection présidentielle, par exemple, 4 femmes dont 3 du Bas-Congo se sont présentées sur un total de 33 candidats. Ce qui est remarquable, même si le score réalisé par ces combattantes de la démocratie au féminin reste insignifiant. Aux législatives, sur 341 candidats à la députation nationale retenus au Bas-Congo sur la liste définitive de la CEI (Commission électorale indépendante), 29 seulement sont des femmes, soit 8,5 %. A l'issue du scrutin, 2 femmes Ne Kongo (seulement) siègent à l'Assemblée nationale, la troisième ayant cédé son mandat de député contre un poste au sein de son parti. Quant à l'actuelle Assemblée provinciale du Bas-Congo, elle compte 5 femmes députées sur un total de 29 élus, tandis que le gouvernement provincial aligne une seule femme sur les dix ministres qui le composent. Ces faibles résultats sont loin de refléter la volonté du législateur et moins encore la légitime aspiration des femmes vers plus de représentativité dans les institutions issues des urnes. Une débâcle qui n'a pas permis à la femme congolaise de renverser les rapports de force afin de se présenter désormais en partenaire de l'homme et non comme l'éternelle " assistante " de ce dernier même dans la gestion de la cité. A la lumière de ces résultats, d'aucuns n'ont pas hésité, à juste titre peut-être, à conclure que non seulement les femmes ont été sous-représentées sur les listes électorales, mais aussi que l'électorat féminin a préféré, pour des raisons obscures liées sans doute à un sentiment d'autodépréciation atavique vis-à-vis des hommes, voter pour ces derniers.Relever le défi
Qu'à cela ne tienne ! Forte de cette expérience, la femme Ne Kongo n'a plus, à la veille des élections urbaines, municipales et locales, qu'une seule ambition : relever le défi de la parité. Prendre enfin sa revanche et ne plus laisser à l'homme le privilège d'occuper indûment l'espace de liberté que lui reconnaît la constitution. Au Bas-Congo, cette volonté des femmes de ne plus se laisser imposer par les hommes se concrétise de plusieurs manières déjà sur le terrain. Dans les états-majors des partis politiques où se concoctent des stratégies pour les prochaines échéances électorales, dans les forums qui débattent des questions propres aux femmes, mais aussi dans les sessions de formation et les campagnes de sensibilisation axées sur une réelle prise de conscience par les femmes de leur responsabilité historique dans la reconstruction du pays, un seul mot d'ordre, une seule devise : Remporter les élections à la base ! Un véritable leadership féminin est en train de voir le jour au Bas-Congo, lequel, depuis l'année dernière, n'a qu'une seule obsession : Tirer la femme de sa longue hibernation politique pour l'amener à participer enfin à la gestion de la cité !C'est dans ce contexte que la vice-présidente de l'Assemblée provinciale du Bas-Congo, Josiane Mfulu Massaka, elle-même figure emblématique de l'émergence de la femme dans les institutions issues des urnes, incitait les femmes Ne Kongo, au cours d'une réception organisée dernièrement en son honneur à Matadi, à " répondre aux signes du temps ", faisant ainsi allusion au principe de parité " Homme -Femme " consigné dans la Constitution de la RDC. Dans le même ordre d'idées, l'atelier pour la promotion de l'approche " Genre " au Bas-Congo, organisé au mois d'octobre de l'année passée dans la capitale provinciale, a formulé un certain nombre de recommandations qui vont dans le même sens : Vulgarisation des stratégies de lutte contre les inégalités subies par la femme, encouragement des candidatures féminines aux prochaines élections locales, municipales et urbaines, renforcement des capacités managériales de la femme : Bref la liste est bien longue des tâches qui restent à accomplir pour secouer la timidité naturelle des femmes afin de les amener à oser assumer enfin leur destin aux côtés des hommes. Mais, si lourd soit-il à relever, un tel défi n'est pas pour décourager Mme Hélène Zola, présidente de la " Commission provinciale du Genre et les Elections municipales et locales ", une structure née du désir d'en découdre avec la gent masculine lors des prochaines échéances électorales. Pour avoir assumé les fonctions de chargée de la communication au sein de l'antenne provinciale de la CEI lors des dernières élections législatives et présidentielles, Mme Zola connaît bien les contours et les enjeux de la problématique de l'électorat féminin et de l'éligibilité de la femme.
Munie d'un solide programme de sensibilisation des femmes, sa commission s'active depuis un certain temps à mobiliser, arguments à l'appui, la communauté féminine du Bas-Congo autour du prochain scrutin, de manière à amener la femme Ne Kongo à apporter, aux côtés de l'homme, sa contribution à la configuration d'une nouvelle société congolaise plus harmonieuse, par conséquent, plus juste et réellement démocratique.
Médard Lema Kilola
Boma, 6/08/2008 (ACP, via mediacongo.net)
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