lundi 17 mars 2008

Kinshasa : lancement mardi de la campagne nationale contre les violences sexuelles

Kinshasa | 17 Mars 2008 à 16:42:31

Cette campagne d’information, de sensibilisation et de plaidoyer contre les violences sexuelles a pour thème : "Violences sexuelles : Ensemble, disons non au silence coupable pour la dignité des congolais". Cette campagne s’étendra sur une période d'un mois. L’annonce a été faite ce lundi par le représentant adjoint du Fond des nations unies pour la population, FNUAP, Dr Ouedraogo Koudaogo, au cours d’un point de presse, rapporte radiookapi.net

Ouedraogo Koudaogo décrit les activités de cette campagne : « Pour le lancement de la campagne proprement dite, nous envisageons une caravane composée de UNFPA, UNDP et de la FAO, et nous nous rendrons ensemble à N’sele, en présence de madame la ministre du genre et famille. Pendant ce mois nous ne comptons pas seulement organiser des activités à Kinshasa, mais il y aura aussi des caravanes au niveau des provinces, des conférences publiques et des vidéos forum, avec des films qui portent sur la question des violences sexuelles. Ces films seront suivis des débats avec des gens qui prennent en charge ces personnes victimes des violences sexuelles ».

Il y aura aussi pendant cette campagne le lancement de la ligne verte Vodacom pour les personnes qui veulent avoir les informations sur la prise en charge des victimes et les lois qui les protègent.
Par Editeur Web

John Numbi: « si un policier commet des abus sexuels, il doit être puni sévèrement »
Kinshasa | 17 Mars 2008 à 15:40:17

L’inspecteur Général de la police, John Numbi, l’a déclaré ce lundi à l’issue de l’atelier de réflexion organisé par la section genre de la Monuc en collaboration avec la police nationale. La cérémonie de ce jour avait pour objectif la remise officielle de recommandations des policières aux autorités, rapporte radiookapi.net
A la clôture de cette formation, les policières revendiquent le respect de la parité lors de formation et recyclage, l’accès au poste de commandement, et la fin des violences sexuelles dont elles sont victimes dans leur lieu de travail. L’inspecteur général de la police promet de jeter un regard favorable à ces revendications et de punir sévèrement les auteurs de l’harcèlement sexuel à l’égard des femmes policières.

John Numbi explique que lorsque le gouvernement décide de la parité, lui à son niveau ne peut que suivre la volonté des autorités de la République: « Nous devons essayer de respecter la parité homme - femme. Moi, j’ai une attention particulière aux revendications des femmes policières. Elles vont obtenir gain de cause. Nous sommes en train de mettre des mesures assez sévères pour protéger la femme et nous accordons une attention particulière dans la promotion et même dans les nouvelles affectations qui vont intervenir d’ici 15 jours. Nul ne peut être au-dessus de la loi et nous policiers, nous devons être exemplaires, c’est -dire que si un policier commet des abus sexuels, il doit être puni sévèrement ».

Kisangani : 1000 cas de mortalité maternelle enregistrés en 2007
Province Orientale | 17 Mars 2008 à 09:30:07

La plupart des cas, sont ceux qui ont été enregistré dans les zones de santé confrontés aux violences sexuelles. Le manque d’équipement approprié, des médicaments, ainsi que la non qualification du personnel sanitaire serait à la base de cette situation, rapporte radiookapi.net

Les femmes enceintes dépourvues des moyens financiers, préfèrent recourir aux traditionalistes. Ces médecins de fortune exigent le payement des soins en nature.
Selon le programme provincial de la santé de la reproduction, seul l’appui à ces zones de santé, l’intégration des activités de la santé de reproduction, ainsi que l’implication de la communauté contribuerait à améliorer la situation. Et pour le docteur Doudou Mbengi, assistant technique au programme provincial de la santé de la reproduction. « il faut commencer par un plaidoyer au niveau des partenaires pour étendre les interventions de la santé de la reproduction dans les autres zones de santé. Sensibiliser les communautés à consulter et venir accoucher dans les structures. Renforcer les capacités institutionnelles. Réhabiliter les équipements, et approvisionner en médicament .»

Violences sexuelles : augmentation des cas, l’impunité bat son plein à coté des croyances fétichistes

RDC | 18 Février 2008 à 08:39:29
Des Violences sexuelles sont devenues monnaies courantes dans l’arrière pays de la RDC. Si à Opala, en Province Orientale le centre d’assistance médico-psycho-social, CAMPS, souligne 59 cas pour janvier 2008. Au Kasaï Oriental, le rapport annuel du fond des nations unies pour la population, publié le week-end dernier fait état de 858 cas de Violences sexuelles faites aux femmes et jeunes filles au cours de l’année 2007, rapporte radiookapi.net

Dans le territoire d’Opala, ces cas de viols sont commis par des Maï-Maï, des policiers et certains civils, les victimes habitant la cité de Opala sont pris en charge par l’Hôpital général de référence et sont également suivis par l’ONG CAMPS. Cependant, le volet judiciaire est quasiment inexistant car le territoire ne dispose pas des institutions judiciaires. Voilà pourquoi, les violeurs arrêtés par la police sont relâchés après le paiement des amendes souvent fixées en nature.
Pour Alexis Onango, chef d’antenne CAMPS territoire d’Opala, cette pratique favorise l’impunité et fait que les auteurs des viols après leurs libérations reposent souvent le même crime. Alexis Onango : ‘‘je vous précise qu’à la police quand on arrête le violeur, on lui demande soit un 100 dollar, soit une chèvre et il est relâché ’’.

La police locale reconnaît, pour sa part, qu’elle n’est pas habilitée à juger un dossier de viol et dit être confronté à des difficultés logistiques. Ce qui ne lui permettent pas de respecter la procédure normale. Balola Nsiambu, commandant de la police au commissariat du territoire d’Opala indique ce qui suit : ‘‘ nous avons un problème d’évacuation des détenus, Opala est très éloigné de Kisangani et les policiers sont contraints de parcourir cette distance à pied avec les détenus. Ils profitent souvent de cette fatigue de ces policiers pour s’évader en cours de route ’’.

Comme moyen de lutte contre ce phénomène, l’ONG CAMPS plaide pour l’organisation des chambres foraines par le parquet de Kisangani. Elle ajoute par ailleurs que la population ainsi que la police doivent être sensibilisées sur certaines notions liées aux violences sexuelles.

Si à Opala, l’impunité est l’une des raisons qui justifie la propension du phénomène des violences sexuelles. Au Kasaï Oriental, des raisons fétichistes en sont l’une des causes à coté du règne de l’impunité. C’est ce qu’a indiqué le docteur Joseph Kayembe, chef d’antenne de cette agence des nations unies au Kasaï Oriental à l’issue d’un atelier de formation des membres de la synergie de lutte contre les Violences sexuelles. Pour lui, ‘‘ le nombre des cas a plus que doublé par rapport à l’année 2006. D’après un rapport publié à l’issue d’un atelier de formation des membres de la synergie de lutte contre les violences sexuelles, le plus grand nombre des cas ont été enregistrés dans la ville de Mbuji Mayi avec à peu près 58 % des cas suivi du district de SankuruSankuru avec 35 % des cas.
Par rapport à l’année 2006, il y a doublement du nombre des cas. Il y a certainement un plus grand nombre des cas qui ne sont pas notifiés parce que ce sont des problèmes qui touchent à la vie intime des personnes
Dans beaucoup des cas où il y a des petites filles qui sont violées, à la base il y a des problèmes des fétichisme, des gens à qui on fait croire que s’ils ont des rapports sexuels avec des très jeunes filles vierges, ils auront de la chance de devenir très riche, il y a l’impunité qui règne ’’.

Kanyola-Kalehe : enlèvements, meurtres et pillages attribués aux rebelles hutus rwandais
Nord Kivu | 17 Mars 2008 à 12:03:25
Deux jeunes filles ont été enlevées dans le village de Tchisaza, trois personnes tuées, dont le chef du village de Tchamishasha, groupement de Nyawaronga, dans le territoire de Kalehe, et du bétail et des biens de valeur pillés la nuit de samedi à dimanche derniers. C’est le bilan des attaques attribuées à des combattants hutus rwandais, rapporte radiookapi.net
Selon l’administrateur du territoire de Walungu, ce groupe d’assaillants a attaqué le village de Tchisaza, à Kanyola, cette nuit. Ils ont enlevé 2 jeunes filles de moins de 20 ans d’une même famille. Le colonel Nyirabaka de la 10e région militaire confirme l’information. Il annonce que des militaires de la 11e brigade ont été lancés aux trousses de ces combattants.

Dans la nuit de samedi à dimanche, un autre groupe supposé être des Rastas a attaqué le village de Tchamisasa dans le groupement de Nyawaronga, territoire de Kalehe, à 70 kilomètres au nord de Bukavu. Selon l’administrateur de ce territoire, ces combattants ont tué le chef du village, enlevé plusieurs personnes et emporté dans la forêt plusieurs têtes de bétails et des biens de valeurs.

D’autres sources signalent l’enlèvement de 12 personnes. Deux autres corps auraient été découverts à côté de celui du chef du village.

Kikwit : violences sexuelles, 23 enfants de moins de 18 ans violés et rendues mères
Bandundu |
13 Mars 2008 à 16:53:56
C’est ce que révèle une récente enquête publiée par la « Synergie de lutte contre les violences sexuelles» dans les deux grands hôpitaux de la ville. La recrudescence de viols pose un sérieux problème de prise en charge, rapporte radiookapi.net

La coordination de la Synergie de lutte contre les violences sexuelles affirme que ces filles-mères précoces et chefs de ménages vivent, pour la plupart, dans de conditions misérables. Elles n'ont aucun soutien et ne bénéficient d'aucune prise en charge sérieuse. Souvent elles sont atteintes d'anémie faute d’une bonne nutrition

Pour la Synergie, le mariage précoce constitue une forme de violence faite aux mineurs et s'identifie à une violation pure et simple de leurs droits. Parmi ces fillles figurent celles qui vendent dans les rues. Elles y sont envoyées par les parents pour la survie de la famille ou simplement. D’autres encore sont cueillies dans la rue et ont des relations sexuelles sans leur consentement. La recrudescence de ces cas et l'absence de partenaires dans la prise en charge de ces filles inquiètent de plus en plus la coordination de la Synergie. Cette ONG envisage pour l’instant une sensibilisation soutenue de la population autour de lois sur les violences sexuelles. Mais les moyens font défaut. C'est pourquoi elle sollicite assistance pour pouvoir mener à bout sa lutte.

Alan Doss : « il faut reconnaître la force, la capacité et le dévouement de la femme »RDC | 09 Mars 2008 à 11:47:57

Le représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies en RDC a pris part aux manifestations organisées en l’honneur de la femme dans la grande salle du ministère des Affaires étrangères. Dans son mot de circonstance, Alan Doss a félicité le gouvernement congolais pour le soutien qu’il apporte aux femmes, constate radiookapi.net
Alan Doss dénonce les violences dont les femmes congolaises sont victime, alors que, selon lui, elles sont remplies de compétences pour le développement du pays. « Je voudrais sincèrement féliciter le gouvernement congolais pour avoir ratifier la CEDF, consacré la parité dans sa constitution et promulgué la loi sur les violences sexuelles. Cependant, force est de constater que les femmes congolaises continuent de supporter, de façon disproportionnée, les violences sous toutes les formes : les violences sexuelles, physiques, psychologiques, politiques, économiques et culturelles. Sur le plan politique, la sous-représentativité des femmes dans les nouvelles institutions est très visible. Et pourtant, les compétences féminines ne font pas défaut. Quant à la question des violences sexuelles, elles sont toujours utilisées comme armes de guerre par des groupes armés. Les femmes et les filles de toutes les branches d’âge voient leurs droits bafoués. Elles sont blessées et surtout atteintes dans leur dignité humaine. Ne pas en parler, c’est être complice dans ce crime, et surtout de l’impunité qui l’accompagne. Je pense qu’on a souvent parlé des femmes comme des victimes. Mais quand je vois ce matin toutes les femmes ici, je pense qu’il faut aussi reconnaître leur force, leur capacité et leur dévouement. »

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