lundi 28 avril 2008

L’alphabétisation contre les violences sexuelles

24-04-2008
par Taylor Toeka Kakala RD Congo

(Syfia Grands Lacs/RD Congo) Par l’initiation à la lecture et à l’écriture, des femmes du Nord-Kivu victimes de violences sexuelles sont devenues des actrices de la lutte contre l’impunité. Des efforts qui commencent à marquer des points.
"Au lieu de fondre en larmes, nous avons éclaté de rire. Pourtant, le sketch traduisait les différentes souffrances que connaissent nos grands-mères, nos mères, nos sœurs et nos filles par ce que nous avons appelé, depuis tout ce temps, la cruauté humaine", raconte Julien Paluku, le gouverneur de la province du Nord-Kivu, après avoir assisté début avril à un sketch du Collectif Alpha Ujuvi. Ce groupe de femmes victimes de violences sexuelles s’exprime par la chanson, l’image, la danse folklorique, les poèmes et le sketch humoristique afin de pousser les décideurs politiques et militaires du Nord-Kivu à leur rendre justice.
À l’initiative de religieuses catholiques, le Collectif Alpha Ujuvi rassemble une trentaine de femmes par formation, où elles apprennent à dénoncer tout auteur de ce crime odieux, en s’appuyant sur la lecture et l’écriture. Avec l’appui du Fonds des Nations unies pour la population (Unfpa), ces femmes ont placé des panneaux géants dans la ville, portant des images liées à la loi de 2006, qui renforce les peines pour les auteurs de violences sexuelles. Leurs messages indiquent : "Pas d’arrangements à l’amiable" (Ndlr : entre auteurs et familles des victimes, au détriment de l’honneur de celles-ci), "Viol égal 20 ans de prison", etc. Pour ces femmes longtemps analphabètes, s’exprimer et plus encore dénoncer les viols, sujet traditionnellement tabou, est déjà une victoire. En outre, certains dossiers pénaux sont désormais ouverts devant les instances judiciaires par le truchement de la Commission provinciale de lutte contre les violences sexuelles.

Conscientiser en alphabétisant
Pour la coordinatrice du Collectif, la sœur Deodata Bunzigiye, l’alphabétisation peut aboutir à ces résultats si elle va au-delà de la lecture et l’écriture. "Nous avons compris que l’alphabétisation concerne aussi la lutte contre les violences sexuelles", a-t-elle indiqué. Avant d’ajouter que 70% des femmes violées au Nord-Kivu sont analphabètes. "Il faut combattre les violences sexuelles par les vertus morales", a-t-elle renchéri. Le Collectif applique depuis mai 2007 l’approche dite conscientisante. Cette méthode, inventée dans les années 1960 par le Brésilien Paulo Freire, consiste à choisir, pour l’apprentissage technique de la lecture et de l’écriture, des mots qui ont aussi un contenu idéologique permettant le débat.
Dans Alpha Ujuvi, chaque fazila (module) est connoté d’une valeur morale. Ainsi, fazila tuungane prône l’unité, fazila tumaini, l’espérance et fazila amani, la paix. Les victimes de violences sexuelles ont ainsi appris que l’unité, qui donne de l’espérance, leur donne aussi une force pour arriver à la paix. Des notions élémentaires sur la connaissance des violences sexuelles sont également développées pendant la formation.
C’est ce qui leur a permis de témoigner devant les médias et surtout, de dénoncer le fléau à visage découvert, dans des manifestations publiques. "Dois-je avoir honte de m’exprimer alors que je suis blessée dans mon amour propre ?", s’est demandée une victime. "C’est parce que nous ne pouvions pas nous exprimer que ce fléau nous a tant ravagées", a ajouté une autre.

Répudiées…
Le prix de la prise de parole est parfois élevé. Comme si elles étaient responsables du malheur qui s’est abattu sur elles, deux femmes sur trois, selon les experts, sont d’office répudiées par leurs maris après le viol. Et cela, en dépit de tentatives de conciliation menées par les associations de prise en charge psychosociale.
C’est le cas de la plupart des femmes réunies au sein du Collectif Alpha Ujuvi, qui se soucie dès lors de leur survie en les initiant à l’apprentissage d’un métier. C’est ainsi que les habitants de Goma et des environs trouvent désormais des uniformes pour élèves, du matériel scolaire, des objets d’arts… en vente sur les étalages du Collectif. Les produits fabriqués par ces femmes sont vendus moins cher que ceux trouvés sur le marché. L’activité leur a permis de payer le loyer et les frais scolaires pour celles qui ont été chassées avec leurs enfants.
L’idée de mettre sur pied le Collectif Alpha Ujuvi pour la formation des analphabètes a surgi à l’occasion de la treizième édition de la Journée internationale de l’alphabétisation, en septembre 2003. Avant de s’intéresser aux violences sexuelles, le Collectif, avec l’appui du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), a, pendant le processus électoral, alphabétisé plus de 26 000 personnes dans tout le Nord-Kivu pour qu’elles émettent un "vote responsable".
Aujourd’hui, il est appuyé par le Fnuap (Fonds des Nations unies pour la population) qui, dans son Rapport 2007, indique que 40% des cas de violences sexuelles en RD Congo ont été commis au Nord-Kivu.

Mbandaka - Les détenus sortent de la prison pour aller voler à la cité

Le Potentiel (Kinshasa) Publié sur le web le 25 Avril 2008 Véron-Clément Kongo
Kinshasa
La population de cette ville se plaint d'une recrudescence de l'insécurité, principalement des cas de vol. Mais les voleurs ne sont pas ceux que l'on pourrait croire.
Dans la nuit de dimanche à lundi, un détenu a été pris la main dans le sac. Les prisonniers justifient ces actes par leurs mauvaises conditions de détention. Quant à la police, elle dénonce l'état de délabrement avancé de la prison, rapporte radiookapi.net. Selon les sources policières, ces vols sont pour la plupart attribués aux détenus de la prison centrale. Ces prisonniers sortent la nuit pour se livrer à des cas de vol à travers la ville. Dernier cas en date, celui où des détenus ont été pris en flagrant délit dans la nuit de dimanche à lundi dernier au quartier Ikongo-Wassa. Les objets volés ont été récupérés, mais le malfaiteur s'est évadé dans la nature. Selon un détenu, ce sont les mauvaises conditions carcérales qui les poussent à de tels comportements. « Ici en prison, nous manquons et l'eau, et la nourriture.

On n'a même pas d'endroit pour se soulager. Donc, sachez que des détenus s'évadent de la prison à cause du manque de nourriture ». Le directeur adjoint de la prison, Thomas Boka, rejette la responsabilité sur la police chargée, selon lui, d'assurer la sécurité dans cette maison de détention. Quant à la police, elle justifie l'évasion de ces prisonniers par l'état de délabrement très avancé de la prison. Selon le sous- lieutenant Norbert Inga Nzula, c'est ce qui facilite l'évasion des détenus.
« Le service de garde joue bien son rôle en dépit des difficultés liées au sous effectif mais aussi au mauvais état des murs qui aide les détenus à s'évader en escaladant les murs ». En attendant la résolution de cette situation, les Mbandakais continuent de vivre dans la crainte.
Nouvelles violences dans l’est du Congo; des milliers de déplacés
Posté le 27 avril 2008 (A.P. 26/04/2008) http://kakaluigi.unblog.fr
Des affrontements ont opposé vendredi des troupes congolaises à des milices hutu rwandaises, jusqu'ici alliées, dans l'est du Congo-Kinshasa, où plus de 11.000 personnes ont été déplacées en raison des violences au cours de la semaine passée, selon les Nations unies.
Les milices hutu rwandaises sont officieusement alliées à l'armée congolaise depuis plusieurs années, et les affrontements de vendredi semblent marquer un changement majeur de politique de la part du gouvernement congolais.
Les violences ont opposé les troupes congolaises aux milices hutu ainsi qu'aux alliées de celles-ci, les milices congolaises Mai Mai dans les villages de Kinyandoni et Ngwenda, à environ 80km au nord-est de la capitale régionale Goma, Selon Caroline Draveny, porte-parole de l'Office de coordination des affaires humanitaires de l'ONU. Des combats ont également été signalés quelques kilomètres plus à l'ouest, entre des partisans du chef rebelle Laurent Nkunda d'un côté, et les milices rwandaise et Mai Mai de l'autre.
Plus de 10.000 personnes ont été déplacées depuis le début de la semaine dans le Nord-Kivu, théâtre d'affrontements entre rebelles, milices et armée régulière, en violation de l'acte d'engagement de paix signe en janvier dernier.
Les combats se déroulent depuis le début de la semaine dans deux zones de quatre villages.
“Des affrontements ont encore été signales ce jour”, a déclaré vendredi Caroline Draveny. “Hier avant-midi, 300 nouveaux déplacés étaient enregistres, s'ajoutant aux 1.400 autres qui étaient arrives au village de Busanza (80kms au nord-est de Goma) en provenance des villages de Kinyandoni et Ngwenda”, a précisé à l'Associated Press, la porte-parole du Haut commissariat aux réfugiés de l'ONU (HCR) à Goma, Yonekawa Masako.
Un autre groupe de déplacés a fui le village de Irangi, à 100kms au nord-ouest de Goma, où les mêmes groupes s'affrontent, signalent encore les responsables humanitaires. “Ils sont 2.200 ménages (11.000 personnes) qui se sont diriges vers le village de Bulindi”, a indiqué Caroline Draveny.
AP - Vendredi 25 avril

L'abbé Malu Malu réclame la fin des violences sexuelles

Le président de la conférence de paix dans les Kivu (est de la République démocratique du Congo), l'abbé Apollinaire Malu Malu, a lancé jeudi un appel à tous les hommes de la région pour que cessent les violences sexuelles à l'égard des femmes, alors que le viol est devenu dans l'est congolais une "arme de guerre".

"Nous devons combattre ce fléau avec la dernière énergie", a-t-il dit lors d'une réunion publique dans la localité de Masisi, au nord-ouest de Goma, le chef-lieu de la province du Nord-Kivu, a constaté l'agence BELGA.

"Abandonnons la mauvaise habitude de violer les femmes", a lancé l'abbé, qui dirige le programme Amani ("paix" en swahili) dans les Kivu, lancé jeudi sur le terrain, dans la foulée de la conférence de paix de Goma, en janvier dernier.

"Vous n'avez pas honte, vous les hommes, de vivre comme des animaux, de cette sauvagerie, de cette barbarie", a-t-il dit, en présence des ministres belges des Affaires étrangères et de la Coopération au développement, Karel De Gucht et Charles Michel, en visite en RDC pour une semaine.

"Nous sommes venus ici pour vous dissuader de continuer ces atrocités", infligées "à des femmes, à des mamans, à des soeurs", a-t-il ajouté, s'exprimant alternativement en français et en swahili et suscitant des réactions enthousiastes des femmes présentes.
"C'est une honte pour tout le monde, pour l'humanité tout entière", a encore dit l'abbé Malu Malu, qui est également le président de la Commission électorale indépendante (CEI) congolaise.

Il a réclamé la "tolérance zéro" envers ses violences sexuelles, commises sur une large échelle. Il a ainsi appelé les responsables des Forces armées de la RDC (FARDC) et de la police nationale congolaise (PNC) à combattre ce fléau.

Les forces de sécurité congolaises, mal payées et peu disciplinées, sont en effet souvent responsables d'exactions contre les populations, y compris des viols.
24/04/08 22h39

RDC: De Gucht et Michel auprès des victimes de violences sexuelles
26/04/2008 18:14

Les ministres belges des Affaires étrangères et de la Coopération au développement, Karel De Gucht et Charles Michel, sont allés samedi à la rencontre de femmes victimes de violences sexuelles dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), où la coopération belge tente d'apporter une aide aux femmes ainsi souillées.
Les deux ministres se sont rendus, en compagnie de Mme De Gucht, à l'hôpital de Panzi à Bukavu, le chef-lieu de la province du Sud-Kivu, où un chirurgien belge, le Dr Frank Hoffman, est venu renforcer l'équipe de médecins locaux. Cet hôpital accueille des jeunes filles et des femmes victimes de violences sexuelles, qui sont devenues une véritable arme de guerre dans les provinces encore troublées de la RDC, principalement dans l'est. Dans la seule province du Sud-Kivu, près de 17.000 cas ont été recensés en 2007, a expliqué le directeur de l'hôpital, le Dr Mukwege, aux deux ministres belges. (GFR)

Lutte contre la violence faites aux femmes
Actualités - Société

Tunisie - Le Comité des femmes de l'Union africaine (CFUA) s'est engagé vendredi soir à Tunis, la capitale de la Tunisie, à faire de la lutte contre les violences faites aux femmes le pilier de son plan d'actions pour la période 2008-2009 adopté à l'issue d'une réunion de deux jours.

Au cours de sa rencontre, le CFUA a déploré les conflits en Afrique et décidé d'envoyer des missions au Darfour, en République démocratique du Congo (RDC) et en Somalie.

"Dans plusieurs pays du continent, il y a des massacres, des viols et un embrigadement de petites filles comme soldats, l'esclavage sexuel et autres sévices", a déclaré la présidente de l'association algérienne SOS femmes en détresse et membre du CFUA, Mme Meriem Lalali.

"Je crois qu'on doit absolument axer notre travail sur le problème des violences sexuelles à l'égard des femmes et des enfants car, que ce soit au moment des conflits ou en période de post-conflits, il y a une recrudescence des violences sexuelles à l'égard des femmes", a-t-elle ajouté.

Evoquant la situation dans son pays, Mme Lalalo a déclaré que "c'est devenu presque normal qu'après les périodes de terrorisme et post-conflits qu'il y ait des situations aggravantes par rapport aux violences faites aux femmes et aux enfants".

La réunion du CFUA a aussi porté sur les problèmes rencontrés par les femmes africaines immigrés et les difficultés qu'elles rencontrent, notamment en Europe.

"Même au niveau de notre continent, les femmes africaines migrantes rencontrent beaucoup de problèmes, par exemple en Afrique du Nord, notamment en Algérie et au Maroc», souligne le CFUA.

Le CFUA a indiqué qu'il présentera au président de l'UA des recommandations «très concrètes» de ses missions en RDC, au Darfour et en Somalie et qu'il va interpeller les chefs d'Etat des pays membres de l'organisation sur les différentes atteintes aux droits de la femme et de l'enfant.

Tunis - 26/04/2008

Panapress

Mbuji-Mayi : le travail des enfants fait vivre les familles

24-04-2008
par Mohamed Ey'ekula RD Congo

(Syfia Grands Lacs/RD Congo) A Mbuji-Mayi, la vie est faite de contraste. Le chômage frappe les familles faute de débouchés autres que l’exploitation de diamant. Du coup, pour palier à l’incapacité des parents à assumer leurs charges, des enfants suppléent en travaillant.
Cases et maisonnettes en terre jaune, ruelles trop étroites qui s’entrecoupent, sol boueux, eaux stagnantes…Tsasasa, l'un des 149 quartiers de Mbuji-Mayi, chef-lieu de la province du Kasaï-Oriental, donne, ce vendredi matin de fin mars, l’air d’un village planté au milieu d’une ville. "Ici, la vie a un visage hideux", clame Roger Ngoy. D’après ce jeune résident au chômage, la plupart des habitants de ce quartier survivent. "Dans bien des foyers, ce sont des petits garçons comme filles qui soutiennent leur famille". A Mbuji-Mayi, hormis les creuseurs, une poignée de gens qui font la pluie et le beau temps, bien des hommes ne travaillent pas. Car, en dehors du secteur de diamant, la ville ne dispose pas d'industrie.
Sous un grand arbre, non loin de Dibindi, une de cinq communes de la ville, de petits garçons, besaces en main, torses et pieds nus, devisent. "Ceux-là mendient pour nourrir leur famille", informe Roger. Deux ruelles plus loin, assises sur deux bancs en bois devant une maison en dur, rare dans le quartier, six jeunes filles de 13 et 17 ans se partagent un plat de Ndakala (fretins très prisés ici). "Celles-là se prostituent la nuit", ajoute-t-il. Mais la panoplie d’activités que mènent les enfants à Tsasasa comme dans d’autres quartiers de la ville, est loin de se limiter là. Ils sont creuseurs, portefaix et même, bons à tout faire.
Mendicité, prostitution et travail des enfants, la "capitale congolaise du diamant" cultive le contraste. Créée dans les années 60, cette ville aujourd’hui peuplée de 3 millions d’âmes, n’était au départ qu’une cité minière. Toute son activité a ainsi été centrée sur l’exploitation du diamant. La Miba (5000 travailleurs) est longtemps restée la principale pourvoyeuse d’emplois. Mais depuis 2001, elle connaît des difficultés. "Quand la Miba tournait à plein régime, les salaires étaient régulièrement versés et ça se répercutait sur la vie des gens ici, renseigne Jean Muamba, un vendeur de diamant. Mais, depuis que sa production est en chute libre, tout va mal".

Des gamins au charbon
La crise de la Miba n'est pas sans conséquences. Appauvries, bien des familles vivent désormais du travail des enfants. "Dans la journée, je ne fais rien. Je dors chez moi. Mais chaque soir, je me prostitue à Tshibuyi dans un hôtel où vivent des creuseurs de diamant, témoigne M.M., 15 ans. "Si je fais ça, c’est parce que ma mère est malade, mon père ne travaille pas". Elles sont des centaines de filles, très souvent mineures à se prostituer dans les bars, hôtels et campements miniers.
Pour ceux qui opèrent dans d’autres secteurs, c’est le même refrain. "Je mendie parce qu’on est pauvre. On reste parfois un jour sans manger," soutient Charles M, 13 ans. "Mais quand je sillonne la ville, je rentre souvent avec 2000 Fc (environ 4$) qui permettent à la famille de manger", explique-t-il. Paul K, 14 ans, est carrément le chef de sa famille. Cet orphelin qui gagne entre 50 et 100 $ par semaine entretient sa mère et ses quatre sœurs.
Si des enfants assument ainsi des responsabilités qui dépassent leur âge, c’est parce que les parents sont sans emploi. Et, même lorsqu’ils travaillent, les salaires sont insignifiants. "Pour tout salaire, je gagne 20$ par mois. Avec cet argent, il m’est difficile de payer le loyer, de scolariser mes enfants et, surtout de les nourrir’’, explique François Mbuyi, vigile dans un hôtel.

Timide prise de conscience
Dans les mines de diamant, les enfants paient les prix. "Les filles, mineures de surcroît, sont la proie désignée des pédophiles dans les campements miniers tandis que les garçons eux, ne sont pas toujours payés par rapport à leur rendement. Mais, seulement, personne n’ose lever le petit doigt", accuse le responsable d’une ONG locale. Selon Save The Children, une Ong de protection des enfants qui, début février a tiré la sonnette d’alarme, au moins 11 000 enfants sont dans cette situation à Mbuji-Mayi.
Interpellées, les autorités s’activent. Maire de la ville, Marie-Thérèse Tshisako Mutole Kazadi annonce des mesures pour mettre un terme à l’exploitation des enfants en ville comme dans les mines. "Sur instruction du gouverneur, des équipes travaillent sur le phénomène pour nous éclairer sur la conduite à prendre, soutient-elle. Mais déjà la police a reçu des instructions fermes pour traquer et arrêter des personnes qui abusent sexuellement des filles mineures et exploitent les enfants". Les autorités ont parallèlement initié un programme de conscientisation en partenariat avec les propriétaires des mines, les Eglises et les ONG pour sortir les enfants de ce cercle vicieux

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