dimanche 25 mai 2008

Ils adorent les "enfants"

Direct.cd » La une / Benjamin Litsani Choukran

Dans le Sud-Kivu, à l’est de la RDC, la tension monte à nouveau de jour en jour. Les jeunes désertent les villages, les écoles se vident à vue d’œil, les armes menacent de ressortir des cachettes. Il y a trois semaines, l’abbé Malu-Malu, coordinateur de la Conférence de paix et sécurité a fait le déplacement pour essayer de calmer les gens et d’appeler tout le monde à la retenue.

Au début de l’année scolaire en septembre 2007, l’école secondaire de Kabamba, à 42 km au nord de Bukavu, comptait 954 élèves. Sept mois plus tard, elle n’en compte plus que le tiers, les autres ayant préféré se ranger aux côtés des soldats du bataillon local des Forces armées de la RDC (Fardc) pour qui ils travaillent aux champs, lavent le linge, font la cuisine, coupent le bois. « A cela plusieurs raisons, explique un enseignant anonyme. Non seulement, les parents ont du mal à payer les études à leurs enfants mais aussi la misère généralisée ne permet pas aux enfants de se concentrer en classe ». Pour le catéchiste Alexandre (nom fictif), l’explication est à chercher ailleurs : « Il ne faut pas négliger l’influence sur leurs petits camarades des ex-enfants soldats qui ont goûté à la vie facile que leur procuraient les armes, ni les promesses fallacieuses des seigneurs de guerre ».

A Baraka, territoire de Fizi, 264 km plus au sud, le motif de la crainte des habitants se situe ailleurs. Selon eux, les jeunes désertent tout simplement en masse les villages pour rejoindre les Maï-Maï et les maquisards burundais du Front national de libération (Fnl) sur la presqu’île d’Ubwari, au milieu du lac Tanganika, dans les brousses du Burundi ou encore dans la forêt de Rukoko, non loin d’Uvira, d’où les FNL lanceraient leurs attaques de ces dernières semaines contre les forces de Bujumbura. Dans les Hauts-Plateaux de Minembwe par contre, des centaines de jeunes banyamulenge (Tutsi congolais) auraient disparu ces derniers mois après avoir vendu leurs vaches, sous prétexte qu’ils s’exilaient eu Europe, aux Etats-Unis et en Afrique du Sud. En réalité, selon des observateurs des organismes des Nations Unies, ils sont allés en rejoindre des milliers d’autres regroupés dans des camps de réfugiés au Rwanda, d’où ils partent régulièrement pour le Nord-Kivu regonfler les troupes du Conseil national pour la démocratie et la paix (CNDP) du Général dissident Laurent Nkunda.

La misère pousse à tout
Pour essayer de calmer les populations, l’abbé Apollinaire Malu-Malu, président de la Commission électorale indépendante (CEI) et coordinateur de la Commission Amani mise en place pour faire le suivi des Actes d’engagement de Goma fin janvier dernier, a du faire le tour de presque toute la province pour sensibiliser les anciens groupes armés de respecter leurs promesses et engagements en enjoignant leurs hommes de rejoindre les centres de brassage ou de démobilisation. « Tout cela est bien beau, conclut un enseignant peu optimiste. Il leur a fixé un ultimatum de deux semaines sans préciser ce qu’il adviendra de ceux qui refuseront de s’exécuter. Rien ne changera tant que l’Etat ne tiendra pas ses promesses de scolariser les enfants et de s’occuper sérieusement du bien-être social des parents et des fonctionnaires ».

En attendant, l’incertitude et la peur du lendemain se lisent sur tous les visages. D’autant que ces jeunes sont fréquemment associés à des embuscades tendues par l’armée régulière et les différentes milices sur les routes, notamment les récentes attaques contre des convois d’organisations internationales humanitaires.

Déo Namujimbo ( réédité par la Rédaction Direct.cd)

L'émission du 22 Mai 2008 : Kinshasa :« Chronique Benevolencja » : Le souvenir des victimes des violences peut contribuer à la guérison des traumatismes.


La commémoration des événements malheureux peut contribuer à la guérison des traumatismes des victimes. Ces souvenirs amenent les générations futures à trouver des voies et moyens pour que ces genres des situations ne se reproduisent plus. Et ils permettront à ceux qui en portent les stigmates de refaire leur vie.Nicole Ngaka et Jody Nkashama font le point avec Madame Bayidila, Docteur en communication.
Ecouter (Durée: 21 min.) http://www.radiookapi.net/files/audio_file_11692.mp3

Les Parlementaires se penchent sur le Genre : Organisation d’un Atelier d’élaboration du Plan d’Action National du Réseau Parlementaire Genre et Parité

Programme des Nations Unies pour le Développement - République Démocratique du Congo
Kinshasa, le 19 mai 2008 : L’atelier d’élaboration du Plan d’Action National du Réseau Parlementaire Genre et Parité débute ses travaux ce mercredi 21 mai 2008 à 8 heures dans la Salle de Conférences du Parlement, au Palais du peuple. La cérémonie d’ouverture connaîtra la participation des autorités de l’Assemblée Nationale et du Sénat, ainsi que celle du Directeur Pays du PNUD. Ces assises sont conjointement financées par le PNUD, l’UNIFEM et l’ONG FAS (« Femmes Africa Solidarité »).

Parmi les participants figureront une cinquantaine de députés nationaux et provinciaux. Ils vont durant trois jours, procéder à l’analyse des contextes politique, sécuritaire, social, économique, et culturel en vue de l’élaboration d’un Plan d’Action qui sera sous-tendu par une stratégie nationale d’intégration du genre dans le travail parlementaire.

En vue de permettre une réelle appropriation de ce travail par la base, des travaux de restitution seront organisés dans chaque province, pour consolider la synergie avec les autres acteurs sur le terrain.

L’atelier de Kinshasa est déterminant dans la prise en compte de la dimension genre dans le travail parlementaire car il aidera les parlementaires à formaliser une approche d’intégration transversale de ce concept primordial dans les législations. Cet impératif justifie l’appui que le PNUD accorde au Réseau Parlementaire Genre et Parité, en partenariat avec l’ONG panafricaine FAS. La clôture des travaux interviendra le vendredi 23 mai.

Les représentants des media sont cordialement invités à la cérémonie d’ouverture de l’Atelier.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Marie Bapu (Conseillère en Genre) 0815491756, Maimouna Mills (Chef de l’Unité Communication) et Clarisse Museme (Associée à la Communication): + 243 81 953 7555, + 243 99 9988572, Email : communication.rdc@undp.org
http://www.undp.org.cd

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