jeudi 21 août 2008

RDC: près de la moitié des populations de l'est "vit dans la peur"

KINSHASA - Près de la moitié des populations de l'est de la République démocratique du Congo (RDC) a été menacée de mort, battue ou prise en esclavage par les groupes armés qui sévissent dans la région, indique un rapport du Centre international pour une justice transitionnelle (ITCJ)."Un tiers des 2.620 personnes interrogées a été enlevé plus d'une semaine", souligne l'ONG basée à New-York dans son rapport intitulé "Vivre dans la peur" transmis mercredi à l'AFP à Kinshasa.Cette enquête menée de septembre à décembre 2007 fait également état d'un taux élevé de violences sexuelles commises par les différents groupes armés dans le district de l'Ituri, la Province Orientale et dans les régions du Nord et du Sud-Kivu, en proie à un conflit armé depuis une dizaine d'années.Dans ce rapport, l'ONG américaine met également en cause les soldats gouvernementaux déployés dans l'est et demande que les auteurs de ces actes soient traduits devant la justice nationale et internationale.Selon le document, "23% des personnes interrogées disent avoir été témoin d'un acte de violence sexuelle, et 16% d'entre elles rapportent avoir été victimes de violence sexuelle".Pour mettre fin à ces violences, ITCJ demande au gouvernement congolais d'"appliquer concrètement les conclusions des négociations de paix récentes", qui se sont traduites par l'accord de paix de Goma entre les belligérants.Cette organisation recommande des "réformes efficaces" dans le secteur de la sécurité pour permettre à l'armée et la police d'être "des défenseurs des droits de l'Homme plutôt que des violeurs".Elle invite aussi le gouvernement à engager "des réformes efficaces" dans le secteur judiciaire afin de mettre fin à l'impunité.ITCJ encourage également un "dialogue intercommunautaire" pour résoudre les différends sociaux, faciliter la réintégration d'ex-combattants ainsi que le retour des personnes déplacées et des réfugiés.Aux nombreux groupes armés qui sévissent dans la région, ITCJ recommande le respect des engagements pour faciliter le processus de démobilisation, de désarmement et de réintégration.Malgré l'accord de paix de Goma de janvier 2008, les affrontements se poursuivent entre les milices armées et les Forces armées congolaises (Fardc), provoquant le déplacement des populations civiles.L'organisation demande par ailleurs au gouvernement rwandais de "s'engager dans une collaboration réelle" avec Kinshasa pour résoudre le problème des ex-combattants hutus rwandais réfugiés depuis 14 ans dans l'est de la RDC, après le génocide rwandais.(©AFP / 20 août 2008 19h19)

RDC : L';ONU FORME LA POLICE À PROTÉGER LES VICTIMES DE VIOLENCES SEXUELLES

New York, Aug 21 2008 2:00PM

Des agents de la police nationale du Nord Kivu, en République démocratique du Congo (RDC), ont suivi une formation sur la lutte contre les violences sexuelles dans le pays, annonce jeudi la <" http://www.monuc.org/home.aspx?lang=fr">MONUC.
« 37 inspecteurs et officiers de police judiciaire des territoires de Béni, Butembo et Lubero, dans la province de Nord Kivu ont suivi une formation, sur la protection des victimes des violences sexuelles, indique un communiqué.

Les participants ont été informé des nouvelles lois réprimant les violences sexuelles en RDC, de l';état des lois existantes et du droit international en la matière, des différentes formes de violences sexuelles, des attributions de la police, et de la prise en charge des victimes de violences sexuelles et des témoins de ces violences.

A l';issue de travaux, les policiers se sont engagés à ne pas recourir aux amendes transactionnelles en matière de violences sexuelles sur le plan pénal.

2008-08-21 00:00:00.000
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Veuillez consulter le site du Centre de nouvelles ONU pour plus d'information http://www.un.org/french/newscentre/

20.08.08 Refec pour la réhabilitation de la femme (L’Av)

Le Réseau des Femmes des Entreprises du Congo Refec, en sigle, s’est réuni à la 11ème session de formation autour du thème " les politiques et stratégies pour une contribution efficiente de la femme à la croissance, au développement et la pérennité de l’entreprise " ; la salle de conférence de la Paroisse Notre Dame de Fatima a servi de cadre à cette réunion du lundi 18 à aujourd’hui 20 août.

La cérémonie d’ouverture a eu lieu en présence des Ministres du gouvernement central, des honorables député, des chefs de Missions diplomatiques, des Représentants des organismes nationaux et internationaux, des ADG, ainsi que des membres du comité de Gestion.

L’objectif recherché durant cette nouvelle session de formation qui s’est ouvert à ce jour, a déclaré la coordonnatrice dans son adresse, sera de stimuler la femme à prendre une part active à la marche de l’entreprise.

Il s’agira entre autres de lui offrir l’opportunité de s’approprier les textes légaux et réglementaires qui régissent l’entreprise, renforcer ses capacités dans les domaines d’activité des entreprises, identifier les obstacles qui empêchent la femme de contribuer de manière plus efficace à la vie et au progrès de l’entreprise. Aujourd’hui, plus que jamais, a-t-elle poursuivit, il importe que les capacités de la femme au sein de l’entreprise soient renforcées de manière à ce que la parité ne soit plus une faveur réclamée à corps et à cri par les femmes, mais plutôt une réalité qui tienne compte des compétences égales entre les deux sexes.

C’est pour cette raison que le Refec s’emploi à rendre la femme plus active dans les entreprises afin de la rendre l’égal de l’homme dans la gestion de la chose publique. Cette 11ème session de formation est un signal fort de la détermination du Refec d’exploiter les énergies potentielles pour réussir cette campagne de réhabilitation de la femme.

Le Refec s’emploiera à plaider pour la cause du Gender et à exhorter les autorités à respecter les engagements souscrits par l’Etat à ce sujet. Les points focaux essaimés dans les entreprises se chargeront d’assurer la solidarité entre les femmes qui y oeuvrent de manière à faire triompher l’idéal de l’épanouissement de la femme.

Mme Agnès Mwadi, coordonnatrice du Refec a appelé les participants à mesurer le privilège qui est le leur en participant à cette session de formation. La mission qui attend les participantes est une mission exaltante, mais leur tâche est très difficile. Mais avec la détermination et le sens du don de soi, les femmes arriveront à atteindre leur finalité. Vous être donc appelés à être les portes flambeau d’une cause juste et noble, celle de la renaissance de la femme congolaise longtemps brimée, qui a pour objectif le rétablissement d’une justice nécessaire à la société, a conclu l’oratrice à l’intention des participants.

Rébecca Muzama L'ACCC pour exalter les valeurs intrinsèques de la femme

" La femme miroir de la société " est le thème choisi par M. Georges Nzuzi, président de l'Association congolaise des critiques cinématographiques (ACCC) pour exalter les valeurs intrinsèques de cette catégorie.
Se confiant à l'Agence Congolaise de Presse (ACP), M. Nzuzi a indiqué que son association a initié une action qui met en exergue les valeurs intrinsèques, culturelles et l'identité de la femme dans son environnement, tout en soulignant que la femme est la vraie image tant recherchée dans le monde actuel.
M. Nzuzi a annoncé dans ce contexte, le projet d'organisation d'un forum axé sur le thème " Femme, cinéma, paix et développement ", qui pourrait avoir lieu dans les tout prochains jours à Kinshasa pour permettre à la femme de retrouver un espace d'expression où elle pourra manifester ses ambitions.
" Honorer la femme à travers ses droits et sa place dans la communauté ", a dit M. Georges, " constitue la mission première de la communauté auprès de cette dernière ", avant d'indiquer les objectifs de ce forum qui est notamment de promouvoir et défendre la femme à travers le cinéma et les communications ainsi que leurs œuvres, de diffuser les œuvres cinématographiques de la femme, de couronner et reconnaître le travail réalisé par la femme en tant que partenaire privilégié de l'homme.

Kinshasa, 20/08/2008 (ACP, via mediacongo.net)

Thécla Bernadette Mulelebwe : « Nous voulons rendre l’espoir aux PVV en les aidant à supporter leur état »

Par Raymonde Senga Kosi

Directrice nationale de l’Asbl « Femme Plus », Mme Thécla Bernadette Mulelebwe mène une action salutaire en faveur des personnes vivant avec le VIH/Sida en République démocratique du Congo. Elle s’attelle à rendre dignité et espoir aux personnes et familles affectées ainsi qu’aux PVV, qui sont l’objet de discrimination et de stigmatisation dans la société.
Pour avoir participé à la conférence sur le VIH/Sida tenue récemment à Mexico, Bernadette Mulelebwe exhorte le gouvernement à capitaliser les acquis de cette conférence dans sa lutte contre le Sida. Il s’agit surtout de tout mettre en œuvre pour accélérer l’accès aux ARV afin, que les PVV puisent participer à la reconstruction du pays.
« Aider les PVV, particulièrement les femmes, à s’assumer et à assumer leur séropositivité avec dignité et courage, tel est le but poursuivi par notre Asbl. Mais, le principal objectif consiste à rendre l’espoir aux PVV en les aidant à supporter leur état », explique Bernadette Mulelebwe. Pour ce faire, « Femme Plus » entend améliorer les conditions de vie des PVV, les aider à être acceptées dans la société et à devenir autonomes. Dans le cadre de la lutte contre le VIH/Sida, Bernadette Mulelebwe préfère parler de l’accompagnement des PVV plutôt que de la prise en charge. Elle pense que le mot qui convient est « accompagnement », parce qu’à tous les niveaux d’interventions, précise-t-elle, « nous travaillons avec la personne concernée elle-même ».

UN TRAVAIL DE GRANDE ENVERGURE

Au niveau de l’accompagnement psycho-social des PVV, PA et familles, les activités menées visent à améliorer leurs conditions de vie. Ces activités ont également trait à un réarmement psychologique à travers un conseling, de visites à domicile pour palper du doigt leurs réalités de vie. « Lorsqu’une personne est malade, nous administrons les soins à domicile ou nous les transférons dans les hôpitaux. Quand la personne est délogée, si possible, nous l’aidons avec un fond pour qu’il trouve un autre endroit pour se loger. En cas d’hospitalisation, nous l’aidons à faire face au coût », signale Bernadette Mulelebwe. « Au même moment, nous sensibilisons les membres de sa famille à assumer leurs responsabilités, parce que la tendance a souvent été de rejeter la personne malade, en laissant entendre qu’elle nous appartient. C’est contre cette fuite de responsabilité que nous luttons », explique-t-elle.
A propos de l’alimentation « Femme Plus » distribue des vivres aux personnes les plus démunies. « Le PAM nous était d’un grand secours. Mais, son absence actuelle dans l’Ouest du pays est un grand handicap parce que les fonds ne suffisent pas », déplore Mulelebwe. Toutefois, l’accompagnement des PVV ne s’arrête pas à ce niveau. Il y a aussi, chez « Femme Plus », l’accompagnement matériel et juridique ainsi que des activités liées à la prévention du VIH/Sida. L’Asbl crée ainsi des conditions propices grâce auxquelles les PVV peuvent, seules, vivre positivement et correctement.
Au plan national, « Femme Plus » encadre 12.680 PVV, 7.229 orphelins et enfants vulnérables, 780 personnes affectées et 5.193 familles. « Cependant, la prise en charge est capitale pour la survie de milliers de personnes qui ont survécu seulement parce qu’il y a eu d’autres qui se sont intéressées à elles », explique encore Mme Mulelebwe.

LA RDC TOUJOURS A LA TRAINE

Mme Bernadette Mulelebwe, qui a participé à la conférence de Mexico sur le VIH/Sida, regrette que les délégués de la RDC s’y soient rendus en ordre dispersé. « On ne l’a pas sentie comme pays. Chaque Congolais y a pris part à la suite de l’invitation d’un partenaire. Rien n’a été organisé au niveau national. Pourtant, cela aurait été l’occasion pour nous de monter un stand destiné à présenter les efforts qui se déploient en RDC dans le cadre de la lutte. Qu’à cela ne tienne, mon vœu est que dans les années à venir, notre pays se rattrape », souhaite-t-elle. Elle rappelle que les travaux de Mexico, ayant porté sur l’« Action universelle maintenant », ont été d’un grand intérêt pour l’avenir de la lutte contre le VIH/Sida. Il y a été constaté que beaucoup de choses sont et en train d’être faites. « Mais, il reste encore beaucoup à faire. Cela demande que tout le monde s’implique maintenant et main dans la main dans cette lutte. On doit mettre un terme aux concurrences inutiles dans la recherche des solutions pour vaincre ce fléau », souligne Bernadette Mulelebwe.
En outre, la conférence de Mexico a fait remarquer que les enfants demeurent les grands oubliés dans l’accès aux ARV - alors qu’ils constituent l’avenir du monde -, le vaccin reste encore un défi pour les années à venir et que les femmes constituent un groupe important dans la lutte. Ceci, compte tenu de leur vulnérabilité et de leur faible capacité économique qui les exposent à la maladie.
Les efforts engagés dans la lutte contre la stigmatisation des PVV ont été salués. « Dans ce cadre, il s’est tenu une conférence oecuménique au cours de laquelle les chrétiens ont insisté sur la nécessité de briser le silence autour de la maladie. Ils ont insisté sur des stratégies auxquelles il faudra penser pour aider les jeunes à éviter le VIH en ayant un regard sur la part de la famille dans tout cela. J’en ai été très émue », avoue-t-elle. Lors des travaux, la parole a été donnée à deux groupes spécifiques de personnes : les homosexuels (hommes) et les travailleuses de sexe qui ont voulu qu’on reconnaisse leur travail comme tout autre métier. Mais, cela a suscité des débats houleux. Selon Mme Mulelebwe, « l’accès aux ARV et le dépistage n’ont pas été oubliés. La conférence a permis de voir que, même si l’on observe des avancées à travers le monde, il y a des personnes qui n’y ont pas encore accès. Des efforts doivent davantage être déployés ».
En RDC, l’accès aux ARV est de plus en plus limité, à cause de la mauvaise gestion du circuit d’approvisionnement et de distribution des ARV. « Pour améliorer la situation, on doit augmenter les points de prescription et améliorer tous ces circuits », propose-t-elle, appelant à éviter la rupture des stocks et à les rendre disponibles par rapport aux besoins en présence ai si qu’à ouvrir des laboratoires d’examen accessibles à tous, surtout en milieu rural. « Jusque là, seulement 2.000 PVV ont accès aux ARV dans notre Asbl sur plus de 12.000. Ce qui est insuffisant. En plus, il n’existe que trois laboratoires d’analyse des CD4 en RDC et ça ne permet pas de couvrir tous les besoins », déplore-t-elle. « S’il n’y prend garde, le gouvernement risque d’être accusé de non assistance aux personnes en danger. Et leur mort constituerait aussi une grande perte pour l’Etat qui a besoin tant de ces citoyens que de tous les autres Congolais pour sa reconstruction », avertit Mme Bernadette Mulelebwe. Droits de reproduction et de diffusion réservés © Le Potentiel

Nord-Kivu - Formation des officiers des FARDC pour réduire les exactions sur les déplacés à Lubero
Par Louis-Paul Eyenga Sana

Des soldats de la 15ième brigade des Forces armées de la RDC (FARDC) basés à Kanyabayonga, Kayina et Luofu, ont suivi une formation pour réduire la menace d’exactions commises sur les personnes déplacées et les incidents récurrents dans leurs sites du Sud-Lubero (Nord-Kivu).

Des soldats de la 15ème brigade des FARDC de Kanyabayonga, Kayina et Luofu ont reçu une formation en vue de réduire les exactions sur les déplacés. Ce cycle de formation qui a pris fin le samedi 16 août 2008 était animé par le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), en collaboration avec Ocha, la Division des droits de l’homme de la Monuc ainsi que les ONG Norvegian Refugee Council et Save the Children.

Au cours de cette session de mise à niveau, 228 officiers et sous-officiers des FARDC ont renforcé leurs capacités dans la compréhension et l’exercice de leurs fonctions. Ils étaient sensibilisés, notamment, sur le mandat et les limites des agences humanitaires opérationnelles dans la région.

Le HCR ainsi que les autres membres du « cluster Protection » ont constaté, après des missions d’évaluation dans le Sud de Lubero, de mauvais traitements sur la population civile, les menaces et intimidations à l’égard des parents des ex-enfants associés aux groupes et forces armées réunifiés et vivant dans la communauté, l’érection de barrières illégales, l’extorsions de biens, les pillages du paquet de non vivres suite aux distributions dans les sites de déplacés, les violences sexuelles et le non respect du caractère civil des sites.

OBJECTIFS DE LA FORMATION

Le HCR a relevé aussi la cohabitation difficile des FARDC avec les groupes armés en cantonnement dans la zone.

A noter que cette formation avait pour objectif de renforcer les capacités des éléments de la 15ième Brigade des FARDC, réduire les exactions commises par les militaires à l’endroit des populations civiles, renforcer la notion d’Etat de droit chez les institutions militaires (FARDC) et civiles (autorités locales) et enfin rappeler aux sous-officiers, officiers et officiers supérieurs, les dispositions légales réglementant leurs comportements et responsabilités dans l’actuel Code pénal militaire.

Selon le Senior Protection Officer du bureau du HCR de Goma, « la formation apportée aux FARDC permettra de créer le lien avec les officiers en charge des zones à forte concentration de personnes déplacées, ainsi qu’avec les militaires ».

La formation a touché différents thèmes comme : droits de l’homme, droit international humanitaire, protection des personnes civiles, responsabilité individuelle et du commandant dans le cadre de la justice militaire, la situation spécifique des personnes déplacées et leurs droits la loi sur les violences sexuelles, la protection de l’enfance.

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