mardi 11 août 2009

Gemena : violences sexuelles, une ONG dénonce l’imposition des amendes transactionnelles

Une circulaire dont l'origine n'est pas indiquée demanderait à la police antiviolence sexuelle de Gemena, au Sud-Ubangi, de procéder à des amendes transactionnelles sur les cas des violences sexuelles. Cette circulaire fixe même la hauteur des recettes annuelles à réaliser dans cette rubrique pour le compte du trésor public : au minimum 2 millions 500 mille francs congolais. Une ONG locale dénonce cette politique et exige le retrait de cette circulaire, rapporte radiookapi.net

Cette ONG, Equipe de soutien au développement intégral humanitaire et de la biodiversité, accuse la police de l’Equateur de violer la loi en matière de violences sexuelles. Elle estime qu’une telle pratique ne peut permettre de lutter efficacement contre ce mal. Me Lambert Lisika membre de l’organisation s’explique : « Cette circulaire est contraire à l’esprit de la loi du 20 juillet 2006. C’est pourquoi nous demandons à ce que cela ne puisse pas être opposé à la police antiviolences sexuelles, parce qu’elle ne peut pas transiger en matière de violence sexuelles. Cela, non seulement qu’on viole la loi du 20 juillet 2006 qui réprime les violences sexuelles, mais aussi l’article 15 de la Constitution qui voudrait que le pouvoir public puisse veiller à l’élimination des violences sexuelles. » Et de poursuivre : « Voilà pourquoi nous recommandons à ce qu’on puisse retirer cette circulaire qui est imposée à la police antiviolences sexuelles de Gemena. Cette circulaire ne permet pas de lutter efficacement contre les violences sexuelles. Les amendes transactionnelles sont prévues pour des infractions bénignes. Or, les viols, les infractions de violences sexuelles sont des crimes graves. Ils ne peuvent pas se résoudre par des amendes transactionnelles. » Du coté de l'inspection provinciale de la police, l'on dit ignorer l’existence de cette circulaire. Selon Ekofo Cyrille, chargé de la communication à l’inspection provinciale de la police/Equateur, il s’agit d’une fausse information, probablement destinée à jeter le discrédit sur la Police. Toujours d'après la même source, une telle circulaire n'aurait aucune raison d'être, la Police étant activement impliquée dans la lutte contre les violences sexuelles.

Par Editeur Web

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