mardi 11 août 2009

Les officiers de police femmes recherchées dans les Missions de l'ONU

7 août 2009 – Il faut d'urgence augmenter les effectifs de femmes policiers – en particulier des francophones - dans les opérations de maintien de la paix des Nations Unies, notamment pour mieux lutter contre les abus sexuels, ont déclaré vendredi les conseillers en matière de police de l'ONU.

« La participation à égalité des femmes policiers à tous les niveaux des Nations Unies [...] permet de donner plus de poids aux femmes qui dénoncent des crimes sexuels ou contre les femmes », a déclaré Ann-Marie Orler, Conseil de police adjoint des Nations Unies, lors d'une conférence de presse au siège des Nations Unies à New York.

Elle a indiqué que sept opérations de maintien de la paix – au Timor-Leste, au Libéria, au Kosovo, au Sud-Soudan, en Haïti, au Burundi et en Sierra Leone – avaient déjà contribué à la création d'unités nationales spécialisées dans ces domaines.

« On pourrait faire beaucoup de choses si l'on avait plus de femmes policiers. Mais cela dépend des Etats Membres », a-t-elle expliqué, encourageant les Etats qui envoient des forces de police à parvenir à une parité hommes-femmes au moins proportionnelle à celle des effectifs nationaux.

En République démocratique du Congo (RDC), le besoin s'en fait cruellement sentir alors que l'on estime à 200.000 le nombre de cas de violence sexuelle depuis 1996. « Les auteurs de violations sont souvent des hommes en uniforme. Comment pouvez-vous attendre des femmes victimes des abus de demander de l'aide à d'autres hommes en uniforme », a-t-elle demandé.

De son côté, le Conseiller de police Andrew Hughes a indiqué que le Département des opérations de maintien de la paix de l'ONU (DPKO selon l'acronyme anglais) espérait augmenter le nombre de femmes policiers servant dans ses missions.

A l'heure actuelle elles représentent seulement 8% du total de 11.000 policiers servant dans 17 missions à travers le monde.

Enfin, M. Hughes a souligné le besoin de francophones, notamment en Haïti, en RDC, au Tchad et en Côte d'Ivoire.

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