lundi 18 février 2008

Augmentation des cas, l’impunité bat son plein à coté des croyances fétichistes

RDC Politique et Citoyen 18 Février 2008 à 08:39:29 http://www.radiookapi.net

Des Violences sexuelles sont devenues monnaies courantes dans l’arrière pays de la RDC. Si à Opala, en Province Orientale le centre d’assistance médico-psycho-social, CAMPS, souligne 59 cas pour janvier 2008. Au Kasaï Oriental, le rapport annuel du fond des nations unies pour la population, publié le week-end dernier fait état de 858 cas de Violences sexuelles faites aux femmes et jeunes filles au cours de l’année 2007, rapporte radiookapi.net

Dans le territoire d’Opala, ces cas de viols sont commis par des Maï-Maï, des policiers et certains civils, les victimes habitant la cité de Opala sont pris en charge par l’Hôpital général de référence et sont également suivis par l’ONG CAMPS. Cependant, le volet judiciaire est quasiment inexistant car le territoire ne dispose pas des institutions judiciaires. Voilà pourquoi, les violeurs arrêtés par la police sont relâchés après le paiement des amendes souvent fixées en nature. Pour Alexis Onango, chef d’antenne CAMPS territoire d’Opala, cette pratique favorise l’impunité et fait que les auteurs des viols après leurs libérations reposent souvent le même crime. Alexis Onango : ‘‘je vous précise qu’à la police quand on arrête le violeur, on lui demande soit un 100 dollar, soit une chèvre et il est relâché ’’. La police locale reconnaît, pour sa part, qu’elle n’est pas habilitée à juger un dossier de viol et dit être confronté à des difficultés logistiques. Ce qui ne lui permettent pas de respecter la procédure normale. Balola Nsiambu, commandant de la police au commissariat du territoire d’Opala indique ce qui suit : ‘‘ nous avons un problème d’évacuation des détenus, Opala est très éloigné de Kisangani et les policiers sont contraints de parcourir cette distance à pied avec les détenus. Ils profitent souvent de cette fatigue de ces policiers pour s’évader en cours de route ’’. Comme moyen de lutte contre ce phénomène, l’ONG CAMPS plaide pour l’organisation des chambres foraines par le parquet de Kisangani. Elle ajoute par ailleurs que la population ainsi que la police doivent être sensibilisées sur certaines notions liées aux violences sexuelles. Si à Opala, l’impunité est l’une des raisons qui justifie la propension du phénomène des violences sexuelles. Au Kasaï Oriental, des raisons fétichistes en sont l’une des causes à coté du règne de l’impunité. C’est ce qu’a indiqué le docteur Joseph Kayembe, chef d’antenne de cette agence des nations unies au Kasaï Oriental à l’issue d’un atelier de formation des membres de la synergie de lutte contre les Violences sexuelles. Pour lui, ‘‘ le nombre des cas a plus que doublé par rapport à l’année 2006. D’après un rapport publié à l’issue d’un atelier de formation des membres de la synergie de lutte contre les violences sexuelles, le plus grand nombre des cas ont été enregistrés dans la ville de Mbuji Mayi avec à peu près 58 % des cas suivi du district de SankuruSankuru avec 35 % des cas. Par rapport à l’année 2006, il y a doublement du nombre des cas. Il y a certainement un plus grand nombre des cas qui ne sont pas notifiés parce que ce sont des problèmes qui touchent à la vie intime des personnes Dans beaucoup des cas où il y a des petites filles qui sont violées, à la base il y a des problèmes des fétichisme, des gens à qui on fait croire que s’ils ont des rapports sexuels avec des très jeunes filles vierges, ils auront de la chance de devenir très riche, il y a l’impunité qui règne ’’.

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