vendredi 30 novembre 2007

Un TPI pour la RDC ?

APA - 30/11/2007

Plusieurs dizaines de femmes de la République Démocratique du Congo ( R.D.C) ont demandé, jeudi à Paris, le soutien de la France pour la création d’un Tribunal Pénal International (TPI) spécifique, en vue de juger les crimes de guerre et de violences sexuelles, qui ont cours dans le pays depuis plus d’une décennie, a constaté l’APA dans la capitale française.Ces Congolaises réunies au sein de l’Alliance des Patriotes pour la Refondation du Congo R.D.C (Apareco) justifient leur démarche par le fait que le président français a placé le volet des Droits de l’Homme, au cœur de la coopération entre son pays et le continent africain."On a demandé l’aide de la France parce qu’elle siège au Conseil de sécurité de l’Onu. Nous estimons donc qu’elle peut user de son influence et faire une pression pour la mise en place de ce TPI", a expliqué jeudi à Paris, Candide OKEKE, conseillère principale chargée des relations publiques de l’Apareco, au cours d’une conférence de presse."Nous vous lançons cet appel comme écho de vos différents messages sur le type de relations que vous souhaitiez voir se développer entre la France et l’Afrique", déclarent-elles à l’adresse de Nicolas Sarkozy, rappelant au chef de l’Etat français son engagement en matière de défense des droits de l’Homme, comme axe de la nouvelle coopération de Paris avec le continent.Les auteures de l’appel veulent une juridiction, à l’instar de celles consacrée aux dossiers du Rwanda, de l’ex- Yougoslavie et du Liban.Selon les Congolaises, "la justice inexistante (dans leurs pays) depuis plus d’une décennie". Ainsi, estimen-elles, la RDC "n’est pas en mesure de juger tous ces criminels, parce que l’Etat congolais a démissionné dans son rôle de protection de ses populations".Pour cette raison, ont-elles encore affirmé, "l’installation de ce TPI spécial pour le R.D.C est une urgence parce que, non seulement "en 5 ans, la Cour Pénale Internationale n’a pu procéder qu’à l’arrestation de deux de ces milliers de criminels", mais en même temps elle ne juge pas les crimes commis avant 2001.Or, à en croire Mme Yani, Secrétaire nationale exécutive chargée de la condition féminine de l’Apareco, "la plupart de ces crimes et viols sur les femmes âgées de 6 mois à 80 ans, ont été commis depuis 1996".

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