mardi 15 avril 2008

RDC: une majorité de violeurs impunis

par joelle Palmieri le 01/04/2008 | Rubrique: Contributions | Thématique: Conflits, Risques, Catastrophes

Selon un expert indépendant de l'ONU des droits humains, les violences sexuelles contre des femmes reste un problème rampant en République démocratique du Congo (RDC), mais la majorité des criminels, particulièrement dans des zones de non-droit, est impunie. Dans la province du sud de Kivu, par exemple, 14 200 cas de viol ont été enregistrés entre 2005 et 2007 mais seulement 287 ont été portés devant la cour.
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RDC : Le sort des milliers d'enfants déplacés inquiète l'UNICEF
La région du Nord-Kivu, en République démocratique du Congo (RDC) continue d'être un foyer de tensions où se multiplient les affrontements entre groupes armés.
D'où l'accroissement du nombre des personnes déplacées au nombre desquelles une majorité d'enfants.
Devant l'ampleur de la situation dans la province du Nord-Kivu, à l'est du pays, où environ plus d'un demi-million de personnes ont été jetées sur les routes, l'UNICEF et ses partenaires exécutent plusieurs programmes d'aide humanitaire. C'est ainsi que pour la seule année 2007, le Fonds des Nations Unies pour l'enfance est venu en aide à environ 800.000 déplacés. Cette aide comprend la vaccination des enfants contre les épidémies telles que la rougeole, l'établissement de camps pour assurer la protection des enfants mais aussi la fourniture de matériels pour l'assainissement de l'eau.
(Extrait sonore: Julien Harnels, bureau de l'UNICEF à Goma)

DROITS : Le non-renouvellement du mandat de l'expert de la RDC suscite des critiques
Michael Deibert


KINSHASA, 4 avr (IPS) - La décision du Conseil des droits de l'Homme des Nations Unies de ne pas renouveler le mandat de son expert indépendant sur les droits humains pour la République démocratique du Congo (RDC) a fait l'objet de critiques virulentes de la part d'une importante organisation de défense des droits de l’Homme.

Cette décision prise la semaine dernière par le conseil basé à Genève concernant Titinga Frédéric Pacéré représentait ''une trahison de ses responsabilités vis-à-vis du peuple congolais'', a indiqué 'Human Rights Watch' (HRW) dans une déclaration. Ce groupe de défense des droits a son siège à New York.

Le verdict est tombé suite à une réunion du conseil au cours de laquelle l'Egypte, parlant au nom des 53 membres du groupe africain des Nations Unies et agissant en accord avec ce qu'elle a dit être les souhaits du gouvernement congolais, a recommandé vivement que le mandat ne soit pas renouvelé, citant les avancées politiques d'après-guerre et la stabilité dans le pays. L'incapacité de Pacéré à mobiliser le soutien international pour les réformes des droits humains en cours, a été également avancée comme une raison pour mettre fin à ses activités.

Le représentant de la RDC au conseil a déclaré que le gouvernement congolais travaillait pour améliorer la situation des droits de l'Homme dans le pays, un point de vue qu'un porte-parole du président du Congo, Joseph Kabila, a repris à Kinshasa, la capitale.

''Je pense que la situation ici s'améliore de plus en plus'', a affirmé Kudura Kasongo dans un entretien avec IPS. ''Et les droits de l'Homme comprennent également l'accès à ces choses comme la nourriture et les soins de santé. Elle dépend de la capacité de l'administration locale à gérer ces choses. Elle n'est pas excellente, mais elle s'améliore''.

La RDC, une nation de près de 66 millions d'habitants, qui couvre une région aussi grande que l'Europe de l'ouest, essaie de recoller les morceaux après une décennie de guerre et de soulèvements y afférents qui ont coûté la vie à quelque cinq millions de personnes.

Kabila, qui a d'abord pris le pouvoir après l'assassinat de son père, le président Laurent-Désiré Kabila, en 2001, est revenu au pouvoir suite à une élection de 2006 qui a vu la mort d'au moins 20 personnes dans des affrontements entre les loyalistes du candidat rival Jean-Pierre Bemba et les forces gouvernementales congolaises. Des combats ultérieurs entre les deux parties en mars le l'année dernière ont encore coûté la vie à environ 300 personnes, ont indiqué les Nations Unies dans un récent rapport préliminaire.

''Bien que ces élections aient été une grande victoire pour le pays, nous avons encore de très sérieuses inquiétudes, particulièrement avec les nouvelles violences dans l'ouest du Congo et la fragilité des accords de paix dans l'est'', a déclaré à IPS, Juliette de Rivero, directrice de plaidoyer de HRW à Genève. ''Nous ne pensons pas que la situation ait suffisamment changé pour mettre fin à cette mission; nous pensons qu'elle aurait dû être renforcée par des ressources complémentaires''.

Dans les provinces orientales riches en minéraux et en bois de la RDC, dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu, des éléments rebelles revendiquant la loyauté au général congolais dissident Laurent Nkunda, ont signé, le 23 janvier, un accord de paix avec le gouvernement de Kabila.

Toutefois, des combats entre les forces de Nkunda, les alliés paramilitaires du gouvernement de Kabila et les groupes armés des Hutus rwandais se réfugiant dans les vastes forêts de la région, se poursuivent avec une certaine régularité. Le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires estime que depuis 2003, environ 800.000 personnes sur une population de 4,2 millions ont été déplacées par des combats dans le Nord-Kivu seul.

Un rapport publié en janvier par l'organisation humanitaire, le Comité international de secours, a affirmé que 45.000 personnes mouraient par mois en RDC, principalement du fait des préoccupations liées à la santé causées par les perturbations sociales et économiques du conflit actuel.

Par ailleurs, les récents affrontements entre les forces gouvernementales et la secte Bundu dia Kongo dans la province du Bas-Congo, juste à l'ouest de Kinshasa, ont entraîné la mort d'au moins 68 personnes, a conclu un rapport interne de l'ONU sur les violences, vu par IPS.

Lors de sa cinquième visite de travail en RDC en mars, Pacéré a déploré la situation des droits de l'Homme dans le pays à travers une conférence de presse, citant comme exemple le fait que pendant que 14.200 cas de viol ont été enregistrés dans le Sud-Kivu seul entre 2005 et 2007, seulement 287 de ceux-ci avaient été poursuivis en justice.

La mission des Nations Unies au Congo, connue sous son acronyme français MONUC, a également essuyé des critiques depuis sa création en 1999.

Les soldats de maintien de la paix de l'ONU ont été impliqués dans une entreprise de contrebande de l'or contre des armes avec les milices locales dans l'est de la RDC en 2005, et un rapport interne de 2004 de l'ONU a conclu que des abus et exploitations sexuels des femmes et des filles à la fois par des militaires et des civils de la force semblaient être ''significatifs, généralisés et en cours''.

La MONUC est la mission de maintien de la paix la plus grande au monde, comptant environ 17.000 personnes.

Des fonctionnaires locaux de la mission ont semblé adopter une position prudente sur le départ de Pacéré.

''La division des droits de l'Homme est en consultations avec Genève en ce moment en vue de parvenir à une position commune, et nous espérons avoir une déclaration d'ici la semaine prochaine'', a déclaré à IPS, Michel Bonnardeaux, un porte-parole de la MONUC à Kinshasa. (FIN/2008)

Waloa Yungu, Luberike et Ihama : les habitants soumis aux travaux forcés par les FDLR.
Radio Okapi 31/03/08


Les habitants de ces groupements situés à environ 80 kilomètres à l’est de Walikale-centre sont soumis depuis deux semaines à des travaux obligatoires leur imposés par des combattants hutus rwandais de la Force démocratique pour la libération du Rwanda, FDLR, rapporte radiookapi.net
Ces paysans s’attèlent à boucher la rivière Kibua en groupement Luberike. L’objectif est d’arriver à former une vaste piscine pouvant servir de lieu d’entraînement de nage à ces combattants. Toute personne réfractaire à cette mesure est tout simplement punie.

Un habitant témoigne : « Ça fait deux semaines qu’ils font faire ce travail par force. Tout habitant qui refuse d’exécuter ce travail, il est automatiquement arrêté et fouetté. S’il s’agit d’un notable ou chef de localité, ils sont arrêtés puis ils sont obligés de payer une chèvre et une caisse de bière. Le vendredi de la semaine passée, certaines personnes venaient d’être arrêtées et seule la pression de toute la population avait contribué à leur libération. Ils disent que cette piscine, c’est leur lieu d’exercices de nage. »

L’administrateur du territoire de Walikale, Dieudonné Tshishiku, dit être au courant de la situation. Il indique cependant que les groupements Waloa Yungu, Luberike et Ihama sont totalement sous contrôle des combattants hutus rwandais.
Radio Okapi

Kamina : plus de 200 femmes et 400 enfants de militaires abandonnés à la gare
Katanga | Développement | 02 Avril 2008 à 13:11:39


Les maris de ces femmes ont été déployés ailleurs à l'issue de leur formation au centre de brassage de Kamina. Leurs femmes sont notamment originaires de Beni et Bunia. Le commissaire du district de Kamina, Etienne Mahenge dit être dépassé par cette situation. Selon lui, ces femmes vivent dans des conditions sanitaires très précaires, rapporte radiookapi.net
Pour Etienne Mahenge, il appartient aux autorités militaires de trouver une solution. « Ces femmes se plaignent d’être abandonnées par leurs maris avec leurs enfants. D’ailleurs, la semaine écoulée, nous avons enterré un de ces enfants. Ce n’est pas la première fois que nous sommes entrain de vivre une telle situation avec le district. C’est chaque fois que les militaires se déplacent de la base vers une autre destination. Ces femmes restent là bas à la disposition de qui ? Qui peut les prendre en charge ? Ce sont des mamans des militaires. Elles sont parties d’un endroit, ou d’un commandement quelque part. Quand on les emmène de là, on doit savoir comment les prendre en charge, c’est la première chose. Il nous serait difficile de les prendre en charge, dans ce sens que nous n’avons pas de budget jusqu’ici. Nous sommes entrain de vivoter au territoire. Je pense qu’il faut se référer à l’autorité militaire qui a déplacé les maris de ces femmes pour voir comment s’occuper d’elles. » Pour le coordonnateur de la structure militaire intégrée, Colonel Shulungu Nemembeso, ces femmes ne sont pas abandonnées. Le chef d'état major des FARDC a déjà ordonné le payement des soldes de leurs maris, qu’elles touchent du reste chaque mois. Et d'ici là, précise-t-il, ces femmes seront rapatriées chacune dans son milieu d'origine.

Kinshasa au rythme du 2ème salon de femmes des médias
mercredi 2 avril 2008

La synergie Femme-Média a organisé en début de la semaine une conférence de presse au centre Wallonie Bruxelles de Kinshasa pour informer les partenaires sur les préparatifs du 2ème salon de la femme dont le thème principal est « Consolider la Paix en Rdc après les élections », prévu du 02 au 15 mai prochain au jardin botanique de Kinshasa.

De manière spécifique, cette rencontre se propose de resserrer les liens entre les femmes en favorisant les contacts et échanges ; offrir aux femmes un carrefour dynamique de réflexion sur le progrès actuel et les perspectives dans divers secteurs liées à la vie de la femme ; faire découvrir à travers les associations sans but lucratif et petites et moyennes entreprises les potentialités de la femme congolaise ; promouvoir le travail de la femme par l’exposition et vente de ses produits ; valoriser l’image de la femme et enfin appréhender l’approche genre dans les médias.
Dans son adresse, la coordinatrice de la synergie Anna Mayimona Ngemba a précisé que ce salon ne concerne pas seulement les communicatrices mais plutôt toutes les femmes évoluant dans divers domaines de la vie. « Une façon pour nous de montrer le rôle d’intermédiaire que les médias jouent dans la société », a-t-elle poursuivi. Cet grand forum sera à la fois scientifique, culturel et commercial parsemé de plusieurs activités à savoir : une exposition photo des femmes qui se sont distinguées durant les dix dernières années dans les différents secteurs de la vie, la vente promotionnelle, des visites guidées, un concours de dictées françaises et en langues nationales, des journées gastronomiques suivant les différentes provinces, des conférences sur des différents domaines (environnement, santé, science, politique et diplomatie).
Un colloque sera également organisé sur le thème « Quels Médias pour consolider la paix après les élections en République Démocratique du Congo » ? Mme Mayimona a, par ailleurs, souligné que le salon de la femme offre son cadre pour la commémoration de la journée internationale de la liberté d’expression célébrée chaque 03 mai.
Pour rappel la synergie Femmes est une plate-forme créée par trois associations de Médias dont le Femmed –Wommed, l’Union Congolaise des Femmes des Médias (Ucofem) et l’Association des journalistes de la presse Féminine (Ajpf). Elle a été mise en place pour permettre aux associations membres de faire face aux grands enjeux.
Marie-Claire Badidila, coordinatrice de Femmed–Wommed, Anna Mayimona Ngemba coordinatrice de la Synergie, Cécile Kalambayi, coordinatrice adjointe de Femmed –Wommed et Jacqueline Mulanga , présidente de l’Ajpf, toutes membres du comité de pilotage, ont apporté de la lumière sur l’organisation de cette grande rencontre.
Michelle Makonko

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